Charles de Gaulle chef de la France libre
Le lendemain de son premier appel,de Gaulle effectua de multiples démarches auprés du général Weygand puis de plusieurs chefs militaires de l'Empire en leur proposant de se mettre sous leurs ordres et de continuer la lutte hors de la métropole.
Quelques jours plus tard,il s'adressait à tous au" nom de la France"
Dépendant de ses hôtes anglais,de Gaulle tenait a affirmer son autonomie politique à leur egard.La canonnade de bâtiments français de Mers el-Kebir par la Royal Navy,début juillet,dans des circonstances ignorées à l'époque, avait suscité une grande indignation en Franceet aussi dans les rangs des marins français de Londres dont certains abondonnèrent de Gaulle,accusé par la propagande de Vichy d'être un "agent anglais"..
Le 7 août le Général signa néanmoins avec Churchill un accord reconnaissant l'existence d'une force française autonome placée sous sa direction et prévoyant une aide materielle de la Grande-Bretagne.
Les négociations avaient été apres.La Grande-Bretagne acceptaient difficilement de traiter avec un groupe d'exilés dirigé par un général qui ,en fait,était un "deserteur".La guerre ravivait les rivalités anglo-françaises concernant les colonies.
Celles--ci furent au coeur des divergences entre de Gaulle et Churchill.En cas de victoire,le préambule.
L'accord garantissait la "restitution intégrale de l'indépendance et de la grandeur de la France".Jusqu'en 1945 le Général allait lutter pour imposer son pays comme une grande puissance auprés de ses Alliés.
une partie du gouvernement Reynaud le 7 Juin 1940
Et le 7 août 1940 ,il avait déjà obtenu que la France Libre ne soit plus considérée comme une"légion étrangère au sein de l'armée anglaise".
"Je suis entouré d'une poussière d'hommes"
Le 14 Juillet,le Général passe en revue à Londres les maigres troupes de France Libre:300 hommes dont plus d'un tiers étaient des pêcheurs venus en embarcation de l'île de Sein aprés avoir entendu son appel.Durant ls trois premièrs mois, 6 000 hommes, pour la plupart trés jeunes,rejoignirent Londres,dont peu d'officiers.Une bonne partie d'entre eux fut versée dans l'armée britanique.
Portrait du Général de Gaulle
par
Jean Marin
Journaliste à Radio Londres
dés 1940 et auteur du "Petit bois pour un grand feu"
"Je regarde le général:,il y a dans sa silhouette,de l'homme d'armes et du donateur;dans ses façons de la Flandre et de l'état-major,de la bonne demeure plutôt que du château..Dans ses yeux bruns,la tristesse raisonnable qui va tellement frapper Winston Churchill,de ceux qui savent que l'histoire est tragique et qui découvrent que la charge leur incombe tout à coup de la faire...
Sur son visage est répandu un air assez peu engageant,qui dans une première impréssion peu paraître distant et hautain ,et qui me frappe:on ne sait pas encore,d'aucuns pourtant vont me dire qu'ils l'ont préssenti dés l'abord que c'est là l'effet d'une concentration peu commune sur l'essentiel..Accompagné de l'echo de l'appel irrécusable,il ne séduit cependant pas: ilimpressionne,on devine qu'il possède oar son caractère une capacité d'inspirer une confiance à toute épreuve,mais qu'il n'est pas l'homme à concéder quoi que ce soit à qui que ce soit pour l'obtenir.
Avec lui ce sera a prendre ou a laisser,au service de la résistance et d'un honneur nationnal intraitablement exigeant et,s'il le faut,cruellement defendu
Avec lui on devra s'habituer a respirer l'air raréfié des sommets, un exercice inusité pour nos poitrine ordinaires".
Eric Roussel Edition Gallimard
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