Seconde guerre, Soldats  Résistance Française, et les autres conflits les hommes de l'ombre

Service de contre espionnage Clandestin

 

 

 

La rose et le réséda -en hommage aux résistants

 

 

Le bureau des "menées antinationnales" (BMA) est la partie  apparente du service de renseignement réorganisé le (SR guerre).

 

Sa mission officielle est la protection d'armistice.

En fait c'est une couverture pour dissimuler une action de surveillance de l'espionnage germano italien.

Le contre espionnage ne peut être que clandestin.C'est le capitaine Paul Paillole qui l'organise.Il rencontre le directeur  du genie rural du ministère de l'Agriculture ancien honorable correspondant du SR. Celui ci accepte  de couvrir les activités clandestines du contre espionnage.

 une section de recherche qui, avec des fortunes diverses répondit à ce que le haut commandement de l'Armée française en espérait, et qui par la suite fut appelée couramment le « S.R. ».

Carnet de Renseignement de la SR


Lors de l'entrée en guerre de 1914 le S.R. comptait, face à l'Allemagne trois postes installés respectivement à Mézières, Nancy et Belfort, mais ce dernier mieux placé à l'aile du dispositif des Armées, absorba les moyens des deux autres, et renseigna constamment le commandement sur le potentiel de guerre du Reich, et sur les activités de ses grandes unités au-delà des fronts de contact.
La victoire de 1918, la création de la S.D.N., les conférences de désarmement, la limitation des forces allemandes à une Reichwher de cent mille hommes, l'activité des commissions de contrôle, tout cela diminua considérablement l'audience que le S.R. avait su acquérir pendant les hostilités.
Il fallut l'avènement d'HITLER à la tête du Troisième Reich, et la création de l'Axe pour qu'en face du nouveau danger, on se décidât à donner au S.R. des moyens mieux adaptés à la situation.



1939- 1940



L'Anschluss de l'Autriche, l'affaire des Sudètes, l'occupation totale de la Tchécoslovaquie, les préparatifs face à la Pologne, la construction de la ligne Siefried, qui s'inscrivaient dans le temps avec le triplement du nombre des grandes unités, la création d'une force offensive de Trois Corps d'Armée (XlVe, XVe, XVIe) groupant les divisions motorisées, mécanisées et blindées, accrue par la mise sur pied de deux C.A. en Autriche et un en Tchécoslovaquie furent suivis de près et signalés, dès les premiers indices, dans les délais les plus courts par le S.R. qui au 1er septembre 1939 comprenait :


- Une Direction Centrale, articulée :
- Section de Commandement, 
- 3 Sections géographiques

:Allemagne - Europe centrale.

. - Italie - Europe méridionale - Méditerranée. 

 - U.R.S.S. - Japon - Chine.


- 1 Section scientifique et économique,
- 1 Section moyens techniques et recherches,
- 1 Section radio, photo, correspondances spéciales, 
- 1 Section Marine,
- 1 Section Air. 
- Six postes principaux :
- BENE à Lille, - BREM à Metz,
- SCM à Belfort, - SER à Marseille,
- SDRC à Toulouse, - SEA à Alger,
ayant une composition à peu près semblable à celle de la Direction centrale

mais avec une seule section géographique,

la mission étant à la fois définie et localisée:

 Priorités pour les 3 premiers postes : 
BENE 6° et 10° W:K. (de MUNSTER et BREME). 
BREM 12, et 9° W.K (de MAYENCE et KASSEL. 
SCM 7° et 5° W.K. (de MUNICH et STUTTGART).


Chaque poste actionnait un nombre variable d'annexes légères à proximité des passages de frontière.


- Des postes extérieurs installés dans la plupart des capitales.


Ce dispositif toutefois devait être remanié dès l'entrée en guerre, en raison de la création d'un « front » en principe imperméable.

Le BREM de Metz se dessaisit d'une partie de ses moyens, au profit de deux postes d'aile BENE et SCM et de certains postes extérieurs,

il devint BREP, poste accolé à l'échelon central.

Le BREP, enrichi d'une importante section économique et scientifique,

fut chargé de la recherche à longue portée, en utilisant les plateformes constituées par les pays non belligérants.
Cette organisation permettait de répondre aux besoins de la conduite des opérations, et compte tenu du tempérament du Führer

, un accent particulier fut mis sur tous les indices de préparatifs offensifs.


Le regroupement de troupes de toutes armes autour des formations blindées des W.K. (régions territoriales du Reich), l'accélération de l'instruction dans les camps, le remplacement dans les unités statiques d'hommes jeunes par des recrues âgées ,Personnels qui par suite du traité de 1919 n’avaient pas fait de Service Militaire.signalés opportunément, montrèrent au Commandement que les Nazis n'avaient nullement l'intention de se limiter aux succès remportés sur la Pologne, et à des joutes oratoires par le truchement de Radio - Stuttgart.

Le rassemblement de forces importantes au Sud du Jutland, signe avant-coureur de l'invasion du Danemark, puis de la Norvège, bien que signalé au fur et à mesure de son exécution parut invraisemblable.

Il en fut de même plus tard, lorsque de plusieurs sources, on connut le déploiement de nombreuses formations blindées dénombrées et identifiées devant les frontières hollandaise, belge et luxembourgeoise.Pendant la retraite de mai - juin 1940, le BREP absorba la plupart des éléments S. R. repliés du Nord, et tout comme ses voisins BENE et SCM mena le difficile combat du renseignement en manoeuvre rétrograde.La bataille était perdue, mais le contact de l'adversaire par le renseignement était étroitement maintenu.

 

Jin 1940 - Novembre 1942

 

À la suite de la dissolution organisée par l'armistice, les membres des services spéciaux s'efforcent de trouver une nouvelle façon de relancer leur action. D'après le colonel Paillole, dès le 28 juin 1940, à Bon-Encontre près d'Agen, les cadres du 5e bureau de l'EMA prêtent un serment collectif avec Louis Rivet, commandant des services spéciaux militaires (le deuxième bureau) depuis 1936, de poursuivre leur action dans un cadre officiel si possible et sans attendre l'autorisation de lancer des actions clandestines.Ces opérations clandestines seront conduites par le réseau Kléber dirigé par le lieutenant-colonel Perruche, l'« Entreprise des Travaux Ruraux » (TR) commandés par Paul Paillole, le SR Air commandé par le colonel Ronin

Cette situation de juin 1940 ne modifia en rien l'activité du S. R. dont le principal objectif resta la Wehrmacht.La ligne de démarcation qui coupait la France en deux ne fut pas longtemps une gêne. Elle favorisa la réorganisation du Service et le resserrement des liaisons avec les alliés.Le jour même où l'armistice devenait effectif, des postes légers fonctionnaient déjà à Saint-Justin (Landes), Langon (Gironde), Périgueux (Dordogne), Châteauroux (Indre), Mâcon (Saône-et-Loire).

le 1er Juillet  est créèe la Société des travaux ruraux (TR), c'était en fait une organisation fictive qui etait chargée de dissimuler  des officiers de renseignement devenant ingénieurs ruraux.... Le siège se trouve à Marseille,dans la villa Eole
Avec l’appui de M. Préaud, directeur du génie rural au ministère de l’Agriculture, le commandant Paul Paillole crée l’Entreprise des Travaux Ruraux. Sous cette couverture, l'entreprise abrite en réalité l’état-major du Contre-espionnage clandestin sous l’appellation « Cambronne », qui sera installé dans la Ville Eole à Marseille, de 1940 jusqu'en novembre 1942. Cette villa sera détruite par les Allemands en 1943.Paillole devient "Philippe Perrier",directeur de l'entreprise des travaux ruraux; il se vieillira pour se faire plus crédible

La mission de ce service clandestin au sein même de l'Etat Français est triple:

pénétration des organisations collaborationnistes,

liaisons avec l'Intellicence Service

Surveillance des commissions d'armistice ennemies.

Mais il faut également ajouter le repérage voire la répréssion des premiers groupes de resistance que l'on nomme "guaullistes". Des antennes sont alors créeées à Toulouse,,Limoges, Clermont Ferrand, mais aussi au Maroc, Madrid et au Portugal.


Le 15 juillet, l'ensemble du S. R. avait repris dans la clandestinité une activité normale.

Direction P 1 Vichy-Chamalières (Puy-de-Dôme )


P 2 (ex. BREP) Vichy
P 3 (ex. BENE) Limoges
P 4 (ex. SCM) Lyon
P 5 (ex. SER) Marseille
P 6 (ex. SDRC) Toulouse
P 8 Rabat
P 9 Tunis
P 10 (ex-SEA) Alger
P 12 Liban-Syrie



Le 1er août 1940 des antennes étaient déjà en place à Paris, Marmande, Montmorillon, Châteauroux, La Madeleine (Moulins), Chalon-sur-Saône, Mâcon.Le nombre de ces antennes se multiplia progressivement tant en zone occupée que sur la ligne de démarcation, et en juin 1941, grâce à un jeu de « boîtes aux lettres » et de filières d'acheminement dues à des concours bénévoles, les bulletins de renseignements parvenaient à destination souvent plus rapidement que par les voies régulières.

Ce n'est qu'après deux mois de discussions animées par le commandant Louis Rivet et soutenues par le général Weygand, ministre de la Défense dans le gouvernement Pétain, que le 25 août 1940, la commission d'armistice de Wiesbaden autorise la création d'un « Service des menées antinationales ».


Malgré un camouflage très poussé l'ordre de bataille de la Wehrmacht était entièrement connu.Quant aux mouvements de troupe et de matériel par voie ferrée, ils étaient signalés par les ingénieurs et cadres de la S.N.C.F. avant leur exécution avec toutes les précisions de dates et lieux d'embarquement, de débarquement ou de dernier transit vers des destinations lointaines .Les transports routiers de ravitaillement étaient imposés dans la plupart des cas aux transporteurs routiers français. Ceux-ci groupés en C.O.T.R. (Comité d'Organisation des Transports Routiers) sous la présidence de M. Robert SIMON, se mirent spontanément à la disposition du S. R.

Les ingénieurs des P.T.T. affectés aux lignes souterraines à grandes distances permirent malgré de gros risques, d'intercepter les communications téléphoniques protégées du commandement allemand. Cette opération , Conception et réalisation Ingénieurs COMBAUX et KELLER.Exploitation JUNG, ROCARD, RIESS.réalisée à Noisy-le-Grand puis à Livry-Gargan, sous la dénomination de « source K » donna des résultats exceptionnels en quantité et en qualité.

Dés Septembre 1940,un officier ,le capitaine Abbey part pour Lisbonne et se fait incorporer dans la troupe de Josephine Baker,avec pour mission d'établir un contact avec les représentants de l'IS.

Pendant toute l'année 1942,La source « K » ne fut découverte que le matin de Noël 1942 par un détachement de Landesschützen qui prospectait des cantonnements.. un simple accident causa sa fin, car sa réalisation ne fut jamais détectée par les services secrets allemands. Création, identification, localisation, mouvements de grandes unités, mise au point de matériels nouveaux, activités de la Gestapo, inquiétudes et récriminations du Haut Commandement, étaient devenus une pâture quotidienne dont nos alliés étaient les grands bénéficiaires, grâce à des liaisons sûres et rapides.

Outre les liaisons régulières clandestines (radio, courriers spéciaux)
sur lesquelles nous ne nous étendrons pas par discrétion, l'essentiel des renseignements recueillis par le S. R. (comme par le C.E. d'ailleurs), était instantanément acheminé chez les alliés par les voies ci-après :

- Délégation des U.S.A. à Vichy Major Bob SCHOW, Capitaine de Vaisseau SALABOT.
- Délégation des U.S.A. à Berne Attaché Militaire LEGGE.
- Ministre du Canada à Vichy : M. DUPUIS, Capitaine Aviateur CASSIDI .
Enfin, les valises diplomatiques étaient largement utilisées. Nous citerons pour mémoire simplement celle qui s'est rendue au Portugal, acheminée de temps en temps par l'actuelle Mme BIDAULT.



Novembre 1942 - Août 1944


L'occupation totale du territoire donna lieu à des remaniements importants dans le S.R. de l'Armée de Terre.

Les postes et leurs antennes passèrent dans la clandestinité totale ; les personnels qui faisaient l'objet de recherches précises de la Gestapo furent dirigés sur l'A.F.N. ;Après que la zone libre soit envahie par les Allemands en novembre 1942, Paul Paillole s'évade par l'Espagne, rejoint Londres, où il rencontre le colonel Passy, chef du BCRA, puis Alger en janvier 1943. Depuis Alger, il dirigera les actions de Marcel Taillandier, chef du réseau Morhange, bras armé du contre-espionnage à Toulous la Direction centrale s'y transporta avec son Chef le Colonel Louis RIVET. Le transfert était indispensable. Il ne fut réalisé qu'à la dernière limite du possible, après mise en place du Central clandestin (KLEBER) que dirigeait le Colonel DELOR et l'adaptation des liaisons radio à la situation nouvelle.Les ressources en personnel qualifié, existant en A.F.N. furent rapidement drainées pour faire face aux impératifs nouveaux :

- Liaison avec le Commandement français et allié d'A.F.N. ;
- Participation effective à la campagne de Tunisie ; 
- Préparation des campagnes futures ;
- Intensification des liaisons avec la France clandestine, et avec les postes extérieurs (ceux-ci officiellement couverts par le Gouvernement de Vichy purent continuer de remplir leur mission, sauf celui de Bucarest qui rompit dès le 8 novembre 1942. L'acheminement des renseignements put se faire sans perte de temps grâce à la complaisance des Alliés, et à la tolérance des autorités locales ;
- Utilisation intensive de la plateforme ibérique ;
- Liaison avec les S.R. alliés (U.S. : Colonel EDDY ; GRANDE-BRETAGNE : Brigadier CODRINGTON ; POLONAIS : Colonel SLOWIKOWSKI).
Ainsi s'installa à Alger, rue Charras, dès la fin de 1942, la Direction des S.R. et S.M., rattachée 
directement au Commandant en Chef, le Général GIRAUD, installé au Palais d'Eté. Le Colonel du CREST de VILLENEUVE prit la direction du S.R. TERRE, le Colonel RONIN celle du S.R. AIR, le Capitaine de Corvette TRAUTMANN la direction du S.R. MARINE.

Le 3 janvier 1943, le Commandant PAILLOLE prenait à son tour la direction des Services de Sécurité Militaire et de C.E. et s'installait à EL-BIAR (Villa Jaïs) où déjà le Lieutenant-Colonel CHRETIEN dirigeait les services de C.E. d'A.F.N.

Aucun problème majeur ne se présenta par rapport au Commandement et aux Alliés, les chefs du S.R. bénéficiant déjà d'une large audience. Les crédits financiers, aériens et maritimes nécessaires furent obtenus sans la moindre difficulté.

Le poste de TUNIS, sous l'autorité du Lieutenant-Colonel KIEL s'installa au KEF pour là campagne de TUNISIE et découpla des antennes à BEJA, TEBOURSOUK, MAKTAR, THALA.

En outre, deux missions clandestines, respectivement aux ordres des Capitaines LACAT et PERRUSEL fonctionnèrent sur les arrières ennemis.

Par leur activité, ces éléments, auxquels il convient d'ajouter les moyens techniques de recherche du Commandant BLACK, installé à Alger, permirent un contrôle permanent de la 5ème Armée, et des débris de l'Afrika Korps, avec pour aboutissement la reddition en rase campagne du Général von ARNIM.


Renforcée par quelques officiers évadés de France, la Direction du S.R. fut à même de créer une section d'instruction et de montage d'opérations clandestines, dont la CORSE, la SARDAIGNE et l'ITALIE, furent les premiers objectifs. Ce furent les missions : DESAULE, CHOPITEL. GRIFFI, COLONNA D'ISTRIA, entre autres.

Des antennes opérationnelles, adaptées respectivement aux C.E.F. du Général JUIN (Capitaine WEIL, Lieutenants ZUNDEL, SIMA, FREY, ROCARD) et au détachement de libération de la Corse (Capitaines HAGE, ZIMPFER, LOECHER), outre leur part indéniable aux succès, lancèrent une série de missions sur l'île d'Elbe et l'Italie du Nord.

Mais la préparation des opérations de libération du territoire national resta la préoccupation principale des chefs du S.R. à Alger. Leur atout maître était le S.R. clandestin KLEBER.

Après l'éphémère direction du Colonel DELOR, celui-ci avait subi, en 1943, quelques coups durs (arrestations des Colonels LOMBARD, PELLISSIER, BERTRAND, Commandants HENRY, SCHMITT, Capitaines MAUER, BOUREAU, MISOFFE, notamment) et le problème de son commandement s'était posé à deux reprises. Finalement c'est au Commandant LOCHARD qu'échut cette lourde responsabilité. Jeune, mais déjà chevronné, prudent, bon technicien, celui-ci avait pris, en accord avec Alger, des dispositions qui lui permettaient de faire face aux besoins des forces alliées dans la triple éventualité de débarquements simultanés ou successifs sur les côtes de la Manche, de l'Atlantique ou de la Méditerranée.Il lui fallait compléter et étoffer son dispositif, ce qui fut fait en implantant par atterrissages clandestins, parachutages, voie sous-marine, ou voie terrestre via Espagne, des équipes nouvelles bien pourvues en moyens de travail, et disposant de refuges sûrs.

Ainsi furent lancées d'Alger ou de Londres, sept missions de septembre 1943 à juin 1944 : « GALLIEN », couloir Rhodanien ; « ISIDORE », Bourgogne, Franche-Comté ;« PERNOD », Bourbonnais, Charolais ; « PIERRE », Plateau Central ; « CATINAT », Hautes et Basses-Alpes, Isère, Drôme ; « SCALA », Ile-de-France, Normandie ;« PANZER », Poitou, Charentes, Aquitaine. Deux autres au début d'août 1944 :« JORXEY », Doubs, Haute-Saône, Belfort ; « CAROLLES », Jura, Doubs.


L'hypothèse d'un débarquement en péninsule balkanique n'était pas écartée. Toutefois ce territoire dont la situation politique était encore incertaine était l'apanage des grands alliés. Il n'y fut envoyé que deux missions dans la région de LJUBLIANA, en complément de celles qui opéraient en Italie du Nord et en vue de pénétrer le dispositif allemand dans la partie sud du Reich.


L'acheminement des courriers, les liaisons d'officiers complétant des contacts radio pratiquement permanents en dépit des activités allemandes de repérage par radio - goniométrie, permirent au Haut Commandement allié de choisir en toute connaissance de cause, les lieux et dates des débarquements. Les organisations de défense côtière étaient connues du S.R. Terre dans tout leur détail, ainsi que l'ordre de bataille des armées d'occupation, de sorte que les débarquements du 6 juin 1944 et du 15 août en Normandie et en Méditerranée connurent une fortune qui combla les espérances les plus optimistes.



Août 1944 -Mai 1945


La continuité de la recherche était un impératif, comme aussi la jonction effective avec les équipes clandestines et la liaison permanente avec la Sécurité Militaire (opérationnelle et territoriale) et les équipes C.E. (T.R.).

La création du S.R.O. (S.R. Opérations), formation de marche du S.R. fut ainsi décidée en mars 1944. Le Commandant SIMONEAU eut la charge de cette lourde responsabilité.

Débarqué avec les premiers éléments de l'Armée de LATTRE, le S.R.O. ne comprenait initialement que trois antennes provenant des éléments qui opéraient en Italie et en Corse (un détachement léger aux ordres du Capitaine DOUIN opéra en outre à la demande des alliés avec la T. Force U.S.).

Dès la libération de Marseille, il se grossit des équipes clandestines dont la mission était achevée et qui furent rapidement adaptées à la recherche en guerre de mouvement.

La jonction avec le S.R. KLEBER devint effective à l'arrivée de l'Armée à Mâcon.La stabilisation de la Première Armée à BESANÇON permit de réaliser:

 - Une intégration plus étroite des anciennes équipes clandestines  
- Une mise en place d'agents dans la trouée de Belfort et en Haute Alsace 
- L'adaptation d'une importante équipe à la VII e Armée U.S. (S.D.A.7) ;
- L'établissement d'une liaison avec une formation du S.R. français de Londres (Colonel RETHORE) qui opérait avec la III e Armée U.S. 
- La création d'un centre d'instruction et d'une section de recherche du renseignement scientifique - L'utilisation de la plateforme helvétique pour la pénétration en Allemagne du Sud.

L'adaptation des antennes à toutes les grandes unités engagées s'avéra particulièrement efficace, tant pour la diffusion du renseignement, que pour la mise en place des agents par infiltration, ou pour le recueil de ceux-ci.Une antenne fut laissée sur le front des Alpes et une autre participa aux opérations du front Atlantique.

Bien que disposant de l'O.S.S. - G2, le Commandement américain qui constatait la qualité des renseignements portant l'attache du S.R.O., donna les plus grandes facilités matérielles aux éléments français qui opéraient dans sa zone et qui initialement n'étaient adaptés qu'à la 2ème D.B. du Général LECLERC.

Il fallait faire vite. Profitant de la confusion qui régnait en Allemagne, des agents (transfuges de la Wehrmacht et volontaires français) furent poussés jusqu'au coeur du Reich, mais la nécessité de recueillir le renseignement et de le transmettre dans les plus courts délais amena certains officiers à pousser des pointes audacieuses à l'intérieur du dispositif ennemi, et même à prendre des initiatives particulièrement risquées.

Le 8 mai 1945,

le S.R.O. partout en liaison avec les S.M. ou le C.E. était déployé comme suit :

- P.C. arrière : KARLSRUHE ;
- P.C. avant : UBERLINGEN ;
- Antennes à: CONSTANCE, LINDAU, DORNBIRN, FELDKIRCH, BERCHTESGADEN, DEGERLOCH, LEIPZIG.

Ce dispositif, par la suite, fut réajusté en raison de :
- La répartition des zones d'occupation entre les Alliés ;
- La démobilisation du personnel appartenant aux réserves ;
- La création d'un S.R. en zone française d'occupation en Autriche ;
- L'envoi de volontaires en Indochine.

Au 1er août 1945, transporté à Baden-Baden, le S.R.O. devenu direction du S.R. en Allemagne était articulé en deux sous-directions :

- S.D. Nord : à LANDAU (PFALZ) ; Antennes : à COBLENCE - WORMS.
- S.D. Sud : à SCHEWENINGEN (WURTEMBERG) ; Antennes : à TUBINGEN (DORNBIRN).
Pendant ce temps, à Paris, la Direction Générale des Services Spéciaux (D.G.S.S.), dirigée par M. SOUSTELLE, s'était installée fin août 1944, boulevard Maunoury et boulevard Suchet.

Des considérations qui n'avaient rien à voir avec la technique de la Recherche du Renseignement avait peu à peu écarté de leurs postes les anciens chefs des S.R. Guerre et Aviation .Le Général Louis RIVET a largement exposé dans des Bulletins antérieurs les conditions souvent décevantes et irritantes de ces transformations.

Une organisation nouvelle « chapeautait » les Services Spéciaux sur l'impulsion des Colonels DEWAWRIN et MANUEL.
En fait, les éléments centraux des anciens S.R. s'étaient effacés au bénéfice des équipes du B.C.R.A, de Londres et d'Alger. Seul le C.E. (S.M. et T.R.) avait conservé la direction et la structure mises sur pied à Alger par le Commandant PAILLOLE.
Rattachés à la Présidence du Conseil, et non plus au Commandement en Chef, les Services Spéciaux devaient encore subir dès 1945 une transformation profonde.

 

 

Galerie photos

du

Service du contre espionnage

 

 

 

 

Paillole portrait 1943

Louis Rivet et le Gouvernement de VichyPaulette Levalleur

 

Documents du Service du contre espionnage

 

 

SECRET

Document 152

Projet (

Esquisse, brouillon

)

DONNEUR D’ORDRE

 

tampon

:

Geheime Reichs

f

ashe)

I

-

Quel service d’information

1./ Pays agresseur

: France

2) Receveur d’ordre

:

1. Monteur

électricien

Matthaüs

Eberle

2

.

Suppléant

: Ferdinand Kemmer

II

Identité du receveur d’ordre

1.

Nom

:

TOUSSAINT

2.

Prénom

3.

Nom de code ou surnom, pseudonyme

:

Dudo, Surnom «Ass» (atout)

4.

(illisible)

5.

Age

environ 40 ans

6.

Lieu de naissance

Saint  Avold ou environs

7.

Profession

Employé du BREM (Bureau Régional d’Etude Militaire)

8.

Domicile:

Longeville (actuellement inconnu)

9.

Logement

à proximité du bureau du BREM

10.

Lieux de séjours temporaires

Luxembourg, Belgique et Pays

-

Bas

11.

Nationalité

France

III

Description du

receveur d’ordre

1.

Taille

:

environ 170 cm

2.

Corpulence

moyenne

A la

Police secrète de l’Etat prussien

Service de la Police secrète

Division III

A l’attention de Monsieur le Directeur du gouvernement Dr. Best

Ou son suppléant

Berlin SW11 (secteur

Ouest

11

)

Prinz

Albrecht-

Strasse

8

 

 

IL FAUT S’UNIR, S’ARMER, SE BATTRE

 

SAMSUNG CAMERA PICTURESSAMSUNG CAMERA PICTURESSAMSUNG CAMERA PICTURESSAMSUNG CAMERA PICTURESSAMSUNG CAMERA PICTURESSAMSUNG CAMERA PICTURESLe capitaine Bertrand du contre-espionnage français.

 

 

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Depuis 1940, les services de renseignement de l’État français organisés en bureaux des menées antinationalistes (BMA) coopèrent afin de lutter contre la propagande gaulliste et communiste et assurer la sécurité de l’armée d’Armistice. Ainsi, nombre d’informations sont réunies et envoyées à la direction des BMA de Vichy pour exploitation. Mis à part la personne interrogée, aucun des protagonistes cités dans la fiche ne l’est sous son véritable nom. Ainsi, on apprend que le dénommé Lucien Dock a été arrêté par « 1300 », le BMA de Clermont Ferrand, après avoir été signalé par « 1700 », celui de Toulouse. Lucien Dock a révélé lors de son interrogatoire un procédé d’encre sympathique, les adresses des boîtes aux lettres des services de renseignement allemands de Stuttgart, mais aussi le mode de chiffrement et déchiffrement qu’il utilise. La fiche est signée « Marcel », agent de renseignement qui a vraisemblablement dirigé lui-même l’interrogatoire.

12 juin 1941

 

 

Note du 15 janvier 1942 sur l’activité des agents doubles, s’appuyant sur l’analyse de questionnaires des services de renseignements étrangers.

Au début de l’année 1942, il est question pour l’État français de mettre en place un plan d’intoxication des services de renseignement étrangers. Le principe consiste à diffuser de vraies ou de fausses informations afin d’orienter l’ennemi en contrôlant ses intentions. À cette occasion, « TR », ou services des travaux ruraux, demandent qu’un point de situation soit établi sur le rôle des agents doubles. La note analyse les fonctions de ces derniers et justifie la nécessité de leur emploi à des fins de contre-espionnage, d’une part, et de renseignement d’autre part. L’argumentaire s’appuie sur des exemples concrets d’opérations, rappelant notamment qu’ils ont permis de contrôler des postes émetteurs de TSF ennemis, de faire arrêter des espions allemands ou d’anticiper les plans ennemis

 

Correspondance du Service du contre espionnage

 

 

30 SEPTEMBRE 1940 :
Ultimatum de la marine britannique aux autorités de Madagascar : soumission à la France Libre ou blocus économique et militaire.
Refus du gouverneur : ce sera le blocus.


 

3 OCTOBRE 1940 :

Promulgation d'un premier Statut des Juifs en zone non occupée plus sévère que celui des Allemands. (J.O. du 18 octobre).
Ils sont exclus de toute fonction leur permettant d'exercer une influence (journaliste, instituteur, élu politique...) et l'accès aux universités et aux professions libérales est limité par des numerus clausus.

En France, le nombre des Juifs a presque triplé entre les deux guerres. Il y a environ 300 000 Juifs en France, dont la moitié est parfaitement intégrée à la vie française.
Les autres émigrés récents, étrangers sont souvent traités en indésirables.
Les Ligues et notamment l'Action Française, professent traditionnellement l'antisémitisme .
L'arrivée massive en 1938 de Juifs de l'Europe Centrale suscite le rejet.
Le critère est racial : «Est «juive» toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grand-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif».

En zone non-occupée il y a entre 170 000 et 200 000 Juifs dont environ la moitié d'étrangers.
Les Juifs français ne sont pas inquiétés dans leurs activités industrielles et commerciales en zone non-occupée. 

 

Loi sur le statut des Juifs
suite et fin


4 OCTOBRE 1940 :
Promulgation en zone non-occupée d'une loi permettant l'internement, dans des camps, des étrangers de race juive. 
A la fin novembre plus de 35 000 Juifs étrangers seront internés.

12 OCTOBRE 1940 :
Loi suspendant les sessions des Conseils Généraux, commissions départementales et des conseils d'arrondissement remplacés par des « Commissions administratives départementales » nommées par le gouvernement.

 

Commission administrative de la Seine
Lettre recommandée administrative dont l'en-tête "CONSEIL GÉNÉRAL / DE LA SEINE" a été rayé et remplacé par "COMMISSION ADMINISTRATIVE / DU / DÉPARTEMENT DE LA SEINE" affranchie à 10F 27/5/43

18 OCTOBRE 1940 :
L'"aryanisation économique" est instaurée par les Allemands en zone occupée : les entreprises juives sont soit fermées soit vendues sous la contrainte soit mises sous séquestre avec un tuteur "aryen", en général français.

 

Commissariat aux questions juives
Aryanisation économique
verso
Nomination par les Services Généraux de l'Aryanisation Économique d'un administrateur provisoire d'un bien détenu par un « Juif », transmise sous enveloppe à entête"COMMISSARIAT GENERAL AUX QUESTIONS JUIVES" 19/7/43

 

Les relations postales entre les militaires allemands et les civils français sont strictement encadrées.
 

Courrier des militaires allemands vers les civils

 

Courrier des militaires allemands en France
suite et fin


Dans chaque département l'administration militaire contrôle la préfecture française par l'intermédiaire des Feldkommandaturs

 

Sources:http://www.histoire-et-philatelie.fr/pages/001_france_assujettie/03_sous_l-etat-francais_40-2.html

 

Bibliothèque du Service du contre espionnage

 

 

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Presse

 

 

Le Journal
  • Journal

  • "Le Journal"s'affirmait, depuis les années 30, anticommuniste et préconisait une alliance avec l'Italie fasciste. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, "Le Journal" s'exile d'abord à Limoges, puis à Marseille, et enfin à Lyon. Il sera suspendu en 1944 avant de cesser définitivement sa parution la même année. Une partie de ses archives sont alors attribuées au quotidien L'Aurore.
    source http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Journal

 

 

Paris Soir publié à ParisParis Soir publié en zone non-occupée

 

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