Le salut au delà des frontières
Les initiatives
individuelles de refus apparaissent dés les premières semaines de l'Occupation. l'ensemble est encore assez chaotique et sympbolique.Pour autant, certains songent déjà à mettre en place des groupes ou filières pour franchir les lignes de démarcation, dont la plus importante entre la zone occupée et la zone non occupée s'étire sur prés 1 200 Kilomètres.
Des villageois proches de la Demarkationslinie s'improvisent passeurs individuels pour aider des "passagers" égarés dans une contrés inconnue pour eux.D'autres habitants décident de réunir leurs forces et leurs idées pour organiser des équipes de passage clandestin.Ainsi en est il dans les treize départements divisé s par la ligne de démarcation entre l'Ain et l'Indre et Loire; puis entre la Vienne et les Basses Pyrénnèes.
Il existe déjà des lieux incontournables ou le passage est plus facile en raison des chaînes de solidarité qui s'organisent vite:Blèrè et Loches en Indre et Loire, Chamblay et Poligny ( Jua), Chauvigny (Vienne),Vierzon (Cher) les abords de Moulin ( Alliers) en Gironde, dans les Landes entre autres.
Tout un dispositif de passeurs expérimentès se met alors en place.Il faut dire aussi que la ligne de démarcation n'est pas hermètique et qu'il est encore assez aisé de faire le saut interzone dans la clandéstinité.La surveillance allemande est encore aléatoire.
Des aviateurs abattus, des prisonniers de guerre évadès, des soldats démobilisés ou coupés de leur unité tentent de franchir les lignes et/ou de rejoindre l'étranger.Certains errent sans savoir où chercher de l'aide.Des Français, des Hollandais, et de Belges qui ont fuit avec l'exode sont éparpillés sur l'ensemble du territoire français,et il leurs parfois revhercher le moyen de retourner chez eux sans attirer l'attention des Allemands.
Certains Français favorisent aussi l'évasion pour aider des volontaires à continuer la lutte depuis Londres,comme Thierry d'Argenlieux est un prisonnier évadè ayant recours à l'aide d'un paysan qui lui prête des vêtements civils,puis celle d'un pêcheur qui le transporte à Jersey.Il ralliel'Angleterre pour s'engager dans les FFL.En plusieurs points de la Normandie ( Coutances,Granvilles,Saint lô) et en Bretagne ( le Guilvinec), des filières d'évasion s'improvisent.Spontanément,des habitants anonymes décident d'aider les soldats érrants.
Aux initiatives individuelles,s'ajoutent des organisations collectives de l'évasion.Depuis Paris et d'autres ville de la zone occupée, des filières se développent autour des gares pour aider notemment les soldats alliés.Dans le Nord et le Pas de Calais,il s'agit plutôt de secourir les réscapés du désastre de Dunkerque.
A Roubaix, fin Août , nait Action 40, autour d'une poignée d'individus.Ils ont des contacts permanents avec les résistants belges de la première heure. Ce petit mouvement recueille des renseignements, organise des évasions et des "voyages" clandestins, il publie même une feuille : la voix de la nation.
En Alsace le développement des "chaînes" est également précoces avec la naissance du groupe Brecheisen de René Deiber, qui fait évader des prisonniers français en route pour l'Allemagne et qui transitent par les casernes alsaciennes.
A Strasbourg,au restaurant de la Vieille_Gare, chez Welschinger un autre groupe se constitue.Enfin dans les Vosges mais aussi en Belgique et sur les frontières espagnole, et suisses des filières d'évasions voient peu à peu le jour.Des Français entrent en contact avec le réseau belge Zéro.Les évadés et les prisonniers de guerre peuvent aussi compter sur l'aide des patriotes comme le groupe du colonel Hauet.
Il est nécessaire de trouver des aides pour cacher et convoyer les candidats au "voyage".Mais une fois la France traversée le plus dur reste à faire.Ainsi, le passage des Pyrénées est très rapidement une voie de passage importante,évidemment plus facile à pratiquer en été qu'en hiver.
Souvent à partir de Toulouse,une plaque tournante de l'évasion,il faut rencontrer des passeurs, qui sont avant tout des guides de mètier, mais aussi des habitants qui excercent d'autres professions, comme les bergers,les contrebandiers, les gardes forestiers,les hôteliers,les abbés. parfois complicess des douaniers et des gendarmes qui connaissent parfaitement la montagne, pour rejoindre sans risque via l'Espagne.
La chaîne pyrénènne est parfois un obstacle qui se transforme en piège, car il faut être bien équiper pour franchir la montagne.De fait, l'adaptation et la mobilité sont deux qualités essentielles pour les "évadés" Or des Belges, des Hollandais,des Bretons, des Alsaciens,entre autres,arrivent à la lisière des Pyrénée avec des vêtements d'été, sans avoir prévu que les passages s'éfféctuent souvent de nuit et en altitude.
Evidemment , le manque d'experience et de préparation pose de nombreux problèmes à ceux qui aident à l'évasion de France.
Que ce soit sur mer, ou dans les montagnes, les premiers volontaires de l'évasion doivent composer avec les aléas de la métérologiques.Les Allemands parviennent pourtant à en capturer certains.
Le passeur résistant
FLORENTINO GOIKOETXEA: le passeur de légende du réseau Comète, Portrait
un homme et un guide incomparable, pour qui l’argent ne comptait pas.
mais il assure cette fonction pour d’autres réseaux également.
Né à Hernani (Espagne) en 1898, réfugié à Ciboure depuis l’invasion franquiste du Pays Basque espagnol (1936), les petits boulots et la contrebande sont son quotidien. Fils de paysan, à l’allure physique imposante, d’une endurance exceptionnelle, il accompagne des groupes (moins de dix personnes) de la ferme « Bidegain Berri » à Urrugne jusqu’à Oiartzun aux portes de San Sebastian. II les conduit à pied, de nuit, et rentre à l’aube avec des courriers destinés à la Résistance. II passe 227 aviateurs alliés, principalement anglais, canadiens etaméricains. Blessé en montagne par une patrouille, il est arrêté le 6 juillet 1944. Vingt jours plus tard, il est enlevé à l’hôpital de Bayonne par un groupe de la résistance locale , Antoine Lopez et jules Artola policiers du réseau » Phatrie «
Les plus hautes distinctions britanniques, belges, françaises lui sont décernées. La nationalité française lui est accordée en 1965.
Décédé en 1980, il est inhumé au cimetière de Ciboure.
Le réseau Comète
Lors de l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes en 1940, elle quitte son travail à Malmedy et revient à Bruxelles pour tout d’abord travailler pour la Croix-rouge de Bruxelles. Rapidement, elle décide de s’investir dans la Résistance.
Le premier réseau dans lequel elle s’est impliquée ayant été détruit, elle décide, avec Arnold Deppé, un autre survivant, de créer une filière d’évasion vers l’Espagne. Après avoir pris quelques contacts à Anglet, ( lors de l’avancée allemande beaucoup de belges avaient fui , et s’étaient groupés sur la côte basque )…Andrée et Arnold tentent, en juillet 1941, un premier convoyage vers le sud, accompagnés d’un groupe de Belges qui veulent poursuivre la lutte à partir de l’Angleterre
. Andrée a financé le voyage en vendant ses bijoux et en empruntant aux amis et voisins. Arrivés à Anglet, ils confient les évadés à un guide basque qui assure leur passage en Espagne.
Andrée traverse les Pyrénées avec son groupe, et se présente au consulat britannique de Bilbao pour demander de l’aide pour son réseau. En effet, elle a appris que le groupe précédent a été intercepté en Espagne, que les soldats ont été internés à Miranda, et se rend compte que sa filière doit avoir en Espagne un point de chute d’où les services britanniques emmèneront les évadés à Gibraltar, puis en Angleterre.
Après trois semaines d’hésitation, les Britanniques décident de faire confiance aupetit cyclone — comme on surnommait Andrée pour sa capacité à tout emporter sur son passage. Avec ce soutien et l’aide des résistants locaux, elle met en place la « ligne Dédée », rebaptisée plus tard « ligne Comète ». La ligne, qui comptera jusqu’à 3 000 membres, traverse, en partant de Bruxelles, la France puis les Pyrénées jusqu’à l’ambassade britannique de Madrid, qui s’occupe ensuite du transport à Gibraltar. De 1941 à la Libération, la filière permet de faire évader plus de 700 soldats alliés, dont 288 aviateurs, et Andrée en a accompagné personnellement 118 d’entre eux.
Ce réseau qui petit à petit, d’amis en amis, va se mettre en action, non sans mal avec quelques arrestations. Le métier est dangereux, difficile il s ‘apprend à ses dépens . Il y faut beaucoup de convictions, beaucoup de courage ou d’inconscience .Il faut aimer son pays pour risquer sa vie tous les jours et en pleine connaissance de cause.
De Bruxelle à Paris, de Paris à Bayonne ,au travers de la ligne de démarcation -, à Saint Jean de luz, à ,Ciboure et puis à Urrugne point de dépard de l’aventure. Aussi en Espagne car il faut des moyens logistiques et pécuniers.
Le réseau de réception à partir de Bayonne
La France aussi s’organise avec beaucoup de foi et d’amateurisme
Dès lors et selon les conclusions des dirigeants de Comète, le Pays Basque va grouiller d’espions, d’évadés ayant fui le Service du travail obligatoire, de ceux qui veulent rejoindre la France libre, des juifs, des Polonais et de tous ceux pour qui la France n’est plus une terre d’ asile.
La Bidassoa va être un lieu très fréquenté
Dès lors l’aventure peut commencer
Mme DE GREFF dite TANTE « GO »
Elvire de Greef connue sous le psedonyme de » Tante go »pièce maitresse dans le secteur basque
L’ESPAGNE: UNE DIFFICULTE SUPPLEMENTAIRE
Comète est né le jour de l’accord avec les anglais, en Juin 1941. Andrée DE JONGH s’attela alors à l’immense travail d’organiser une ligne d’évasion: pendant des mois, elle prit des contacts avec des résistants pour créer ce réseau, héberger les aviateurs, leur fournir des vêtements civils, des faux papiers. Elle recruta des guides basques, familiers du passage des pyrénées, organisa des relais, recruta des fermiers basques qui pouvaient cacher les pilotes en transit
L’ARRESTATION D’ANDREE DE JONGH
Le 15 Janvier 1943, Andrée DE JONGH fut arrêtée par la Gestapo, sans doute dénoncée. Le mauvais temps avait retardé le passage des Pyrénées et le groupe fut pris au piège par la Gestapo. Interrogé, un des aviateurs de la RAF aurait identifié à la fois ses passeurs et les maisons sûres du réseau
D’abord emprisonnée à Bayonne, puis au fort du Hâ et à Biarritz, elle est transférée à la maison d’arrêt de Fresnes le 27 mars 1943. Andrée avoue qu’elle est la fondatrice de la ligne d’évasion, mais la Gestapo ne la croit pas, ce qui lui sauve la vie. Elle est envoyée à la prison de Saint-Gilles et déportée en Allemagne en juillet 1943. Elle y est internée dans plusieurs prisons, puis dans les camps de concentration de Ravensbrück et de Mauthausen, d’où elle est libérée par la Croix-Rouge internationale le 22 avril 1945
Après la guerre, elle s’installe d’abord au Congo belge puis au Cameroun, en Éthiopie pour travailler dans une léproserie d’Addis-Abeba et enfin au Sénégal avant de revenir en Belgique
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La dénontiation
Lors d’ une interiew Monsieur Abérasturi avait posé cette question :
Question : Dédée a été prise à Urrugne , à la ferme Bidegain-berri de Frantxia Ursandizaga. S’avez vous qui là dénoncée
:Réponse: de Jean François Nothomb » Franco » :
C’est Donato, le guide de la ferme voisine « .Dédée « était passée quelques fois avec lui, mais il ne lui plaisait pas .Elle m’a toujours dit qu’elle craignait qu’il soit jaloux de Florentino, et que c’état lui qui avait averti les Allemands que des aviateurs prêts à passer la frontière se cachaient dans la ferme de Frantxia
A la Libération Donato disparut en Espagne.
On ne l’a jamais revu. On n’a jamais prouvé la preuve de sa trahison
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.Lors de la discussion que nous avions eue avec Madame Irastorza concernant la Résistance dans la campagne de Hendaye pendant la guerre de 39/45,- elle état bien jeune -nous avait dit ne pas très bien savoir. Toute fois elle nous avait parlé d’une ferme – un peu plus loin – ou il y aurait eue une dénonciation faite par le valet de la ferme ,suivie d’une arrestation. Elle nous avait ajouté,se rapprochant de nous et à voix plus basse : « c’était une histoire d’amour…..)
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Pendant plusieurs mois, le réseau fut mis en sommeil. Il dut se réorganiser et fut rebaptisée « Ligne COMETE ». ).
Résistant et patriote convaincu, le père d’Andrée, Frédéric DE JONGH décida de poursuivre l’oeuvre de sa fille dès Janvier 1943 et prit la tête du réseau d’évasion. Il avait quitté Bruxelle pour vivre clandestinement à Paris dès le 30 Avril 1942 car il était conscient qu’une éventuelle arrestation de sa fille entraînerait également la sienne. Ainsi, depuis Mai 1942, Frédéric DE JONGH organisait le réseau d’évasion à Paris. Suite à l’arrestation d’Andrée DE JONGH, il tenta alors, dans un premier temps, de développer un autre réseau d’évasion par la Suisse (neutre) en contactant l’ambassade américaine et britannique à Genève (du fait de l’arrestation de sa fille, il considérait que le réseau d’évasion par l’Espagne et Gilbraltar était devenu peu sûr). Toutefois, cette tentative échoua et les évasions par les Pyrénées continuèrent. Par malchance, il fut arrêté à Paris (Gare du Nord) le 07 Juin 1943 par la Gestapo (dénoncé par le traite Jean-Jacques DESOUBRI) et fusillé au Mont-Valérien le 29 Mars 1944.
La tête du réseau Comète fut ensuite confiée à Jean-François NOTHOMP à partir de Juillet 1943 jusqu’en Janvier 1944.
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ORGANISATION DU RESEAU AU PAYS BASQUE
le comité de réception des aviateurs
JEANNINE DE GREEF-« Tante go » ARTHUR FAY –Maritxu ANATOL-Aristégui
Albert « Bee » JOHSON -Erroll PrICE
Tommy BROOM Kazimmietz RROWICKI
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L’appartement de Ambrosio San Vicente au 7 Rue Salagoïty (à moins de 10 minutes de la gare) est régulièrement utilisé par les évadés du 06 juin 1942 au 13 janvier 1943. Ceci correspond à la perte du premier guide de Comète, Manuel Iturrioz, qui est arrêté par la police de Franco en Espagne le 22 avril 1942. Il s’évade deux jours plus tard, mais Florentino Goikoetxea a repris son boulot et poursuit les passages avec Tomás Anabitarte, qui travaillait avec Iturrioz depuis le début.
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le bâtiment (avec les balcons rouges) où Ambrosio San Vicente habitait et où tant d’évadés ont attendu leur dernière étape vers l’Espagne.
Elle s’articule autour d’une veuve de guerre de 45 ans née à Sare, Catherine Aguirre, dite Kattalin. En contact avec les réfugiés basques espagnols, elle travaille déjà pour plusieurs réseaux, passe du courrier, héberge et nourrit les évadés. Sa fille« Fifine », âgée de 14 ans, la seconde, ainsi qu’une voisine, Gracie Ladouce. Celle-ci, employée au service du ravitaillement à la mairie de Ciboure, fournit des cartes d’alimentation.
Comme Florentino Goicoechea, Kattalin Aguirre a reçu après guerre la Légion d’Honneur, la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec étoile de vermeil, laMédaille de la Résistance et les plus hautes distinctions belges et britanniques. Décédée en 1992, elle est inhumée à Ciboure.
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