Seconde guerre, Soldats  Résistance Française, et les autres conflits les hommes de l'ombre

Un destin dans la guerre

 

 Souvent on se demand qu'aurai je fais à leur place, quel  camps aurai je choisi?

L'histoire de Renée Dufour m'a donné envie de la raconter

 

Renée DUFOUR

un visage juvénile,

un tendre sourire 

 

 

Tout commence  fin Juin 1940 avec Monsieur Dufour le papa de Renèe.

 

Le cadre de la MAE à Brive-la-Gaillarde le 1er août 1940


Mais les événements vont se précipiter : la France est défaite fin juin 1940 et l'espoir pour la MAE de poursuivre la lutte contre l'Allemagne s'effondre en même temps que l'Armée Française. Le personnel reçoit l'ordre de rentrer en Belgique. 
Le Commandant DUFOUR rejoint LIEGE, le 24 août 1940, bien décidé à poursuivre à sa façon la lutte contre l'occupant.
Il a gardé intact son esprit combatif de la Première Guerre mondiale et cherche d'emblée, et par tous les moyens, à nuire à l'ennemi en rejoignant les mouvements de Résistance qui commencent à se constituer.
Il n'ignore pas que l'Allemagne a installé dès le début de l'occupation la G.F.P. (Geheime FeldPolizei), police secrète en campagne, axée sur le contre-espionnage et la sûreté et qui fera la chasse sans merci aux réseaux de renseignements et aux Résistants.
Et puis, il y a la Gestapo (Geheime Staatspolizei), nom aux consonances effrayantes et qui est chargée de la recherche et de la répression de tous les adversaires du Reich, qu'elle poursuivra impitoyablement dans tous les pays occupés.
BERLIN a d'ailleurs clairement fait connaître ses intentions par ses ordonnances qui introduisent en BELGIQUE le droit pénal allemand, donc la juridiction des Conseils de Guerre allemands : toute atteinte aux activités allemandes (acte de violence contre la Wehrmacht, espionnage, entrave au recrutement d'ouvriers au profit de l'industrie allemande, aide aux soldats alliés, etc ...) est passible du Conseil de Guerre, impitoyablement réprimée, le plus souvent par la déportation et la mort.

Sans peur et sans reproche

Début 1943, il entre dans un des meilleurs services de renseignements : BAYARD. Ce service a été créé en juin 1941 par deux parachutistes, Antoine JOORIS et Auguste DUBUISSON.
Son organisation est caractérisée par la décentralisation : les groupes de renseignement travaillent de façon tout à fait indépendante. Les agents se voient désigner un objectif qu'ils sont chargés de tenir à vue, de contrôler constamment. 
Le pays est découpé en un certain nombre de secteurs entre lesquels les contacts sont inexistants grâce à une méthode de cloisonnement rigoureux.
Fin 1942, le réseau BAYARD a étendu son activité sur tout le pays. Chaque semaine les courriers des secteurs livrent les documents à la direction de BAYARD qui leur transmet les instructions à rapporter aux secteurs.
Un système de courrier par la FRANCE est établi. BAYARD transmettra même pendant tout un temps les rapports en provenance des services de renseignements néerlandais.
Cependant, malgré toutes les précautions, les arrestations par les Allemands décimeront les rangs du réseau : mais la mission sera poursuivie jusqu'au bout et les agents resteront fidèles à leur devise : "Sans peur et sans reproche". 
L'utilité et la valeur des renseignements fournis par BAYARD ont été consacrées à de nombreuses reprises par des félicitations transmises par LONDRES.
Grâce à ses actions incessantes, Paul DUFOUR parviendra à recueillir et à transmettre un nombre considérable de renseignements de grande valeur pour les Alliés : identification des unités allemandes, mouvement des troupes, quantités et genres de chars, de canons, de véhicules, chargement et destination des trains ...
Tous les lundis, les renseignements sont dactylographiés par Madame DUFOUR et transmis par différentes voies à leurs destinataires : "on faisait le courrier pour l'ANGLETERRE".
Le réseau est également en contact radio deux fois par semaine avec LONDRES. Au mois de novembre 1942, détecté par la radiogoniométrie allemande, DUBUISSON est arrêté en pleine émission.
BAYARD transmettra également de nombreux courriers par pigeons parachutés d'ANGLETERRE.
Le réseau connaîtra un grand essor et comptera plus de 3000 membres, tous aussi courageux, malgré les arrestations, malgré la mort qui attend les agents pris par la Gestapo : ceux qui tombent sont aussitôt remplacés.
Le Commandant IFM DUFOUR participe aussi aux actions armées contre les installations de l'occupant. 
On vient d'ailleurs le consulter de plus en plus souvent: il est un incomparable conseiller technique en matière d'utilisation de charges explosives. Il instruit les Partisans afin que leurs actions soient couronnées de succès, afin que les explosions provoquent un maximum de dégâts aux installations et au matériel de la Wehrmacht.

C'est un grand miracle que je n'aie pas abandonné tous mes espoirs. (Journal d'Anne FRANCK).

Mais Paul DUFOUR entreprendra une véritable croisade lorsqu'il constatera que l'ALLEMAGNE, manquant de plus en plus de techniciens de l'armement, tente de recruter le personnel de la MAE et de la FRC (Fonderie Royale des canons) pour le mettre au travail dans ses usines. Son mot d'ordre est impératif : "Pas une heure de travail pour les Allemands !".
Ceux-ci essaient d'abord d'attirer les spécialistes en leur promettant un travail bien rémunéré, du pain, des vêtements pour les familles restées en BELGIQUE.
Les sollicitations auprès des ouvriers qualifiés commencent en octobre 1941, puis la pression exercée par la Werbestelle (Office d'embauche) devient de plus en plus forte : le 06 octobre 1942, le travail obligatoire est imposé à tous les hommes de 18 à 50 ans.
Les Allemands n'essaient plus de convaincre mais utilisent la menace, les représailles, la déportation à l'égard des récalcitrants. Diverses Ordonnances suppriment les cartes de ravitaillement aux réfractaires.
Menacés par l'occupant allemand, les membres de la MAE retrouvent le réflexe qu'ils avaient avant la guerre : ils vont chez le Commandant pour y recevoir des conseils judicieux, une aide appréciée.
Il les dirige vers le maquis, leur procure de faux papiers d'identité, des timbres de ravitaillement, les fait entrer dans la clandestinité, bref, prend toutes les mesures pour les soustraire à la machine de guerre allemande, mais surtout à la déportation.
Sa maison au numéro 11 de la rue de la Justice à LIEGE devient un endroit de rendez-vous pour les Résistants, les membres de la MAE. Le Commandant DUFOUR prend de plus en plus de risques. On lui recommande de se réfugier dans la clandestinité, on lui conseille la prudence : "Pense à ton épouse, à tes quatre enfants". Bien sûr qu'il pense à son épouse et à ses enfants : Renée, 21 ans, Robert 13 ans, Simone, 10 ans et Marc 8 ans. Mais il ne veut en aucun cas ralentir ses activités contre l'occupant, cesser l'aide qu'il apporte au personnel de la MAE et de la FRC. "Si la gestapo vient m'arrêter chez moi, je m'enfuirai par les jardins", répond-il en riant ...
Il n'hésite pas à se rendre devant l'Office National du Travail chargé du recrutement de main-d'oeuvre, pour retenir le personnel hésitant.
Il se déguise même en fonctionnaire des Chemins de Fer et, coiffé du képi approprié, il se rend à la gare de LIEGE et à celle d'ANGLEUR dans l'espoir de sauver les quelques techniciens qui s'apprêtent à embarquer dans les trains pour le Reich.
Mais l'étreinte des Nazis se resserre inexorablement sur lui ...

Le 15 janvier 1944 ...

Le samedi 15 janvier 1944, à 6 heures du matin, alors que le Commandant IFM DUFOUR et son épouse se préparaient pour la journée, de violents coups sont assénés sur la porte d'entrée de leur domicile : c'est la Geheime FeldPolizei! 
Un regard à son épouse et il se lance aussitôt vers le jardin ... où il tombe sur plusieurs soldats allemands qui l'attendent, l'arme pointée sur lui.
Arrêté, il est brutalement arraché à sa famille et emmené sur le champ par les sinistres gardes : il a juste le temps d'embrasser son épouse et de lui dire dans l'oreille : "N'oublie pas le 6,35". Il lui recommande ainsi de faire disparaître un pistolet qu'il avait reçu pour expertise balistique et qu'il avait soigneusement caché.
Madame DUFOUR, effondrée, reste à la maison sous la surveillance d'un garde armé : c'est alors qu'elle se rend compte de la présence de la machine à écrire ainsi que d'une partie du courrier avec des adresses de Résistants, de Réfractaires et d'autres documents contenant des renseignements importants sur les forces allemandes. Encore heureux que deux colis avec de très importantes informations confidentielles aient été livrées au vicaire de la paroisse il y a juste deux jours!
L'Allemand ne semble pas comprendre le français: Madame DUFOUR parvient à faire comprendre à son fils Robert qu'il doit se préparer à brûler les papiers compromettants.
Elle demande alors au soldat allemand l'autorisation d'aller chercher du charbon dans la cave pour recharger le poêle: 
le garde accepte mais l'accompagne dans la cave où elle remplit lentement le seau ... Lorsqu'elle remonte, les documents ont disparu dans le poêle: son fils avait parfaitement compris la manoeuvre.
La perquisition qui aura lieu quelque temps après ne permettra plus à la G.F.P. de découvrir des informations sur la Résistance.
Happé par la monstrueuse machine répressive allemande, le commandant ne retrouvera plus jamais la liberté, ne reverra plus jamais sa femme et ses enfants. De bien cruelles épreuves attendent Paul DUFOUR et les siens.
Le Colonel IFM BERTRAND et les amis viennent aussitôt apporter leur réconfort à la famille éprouvée.
Le 17 janvier, Madame DUFOUR apprend que son mari est au secret à la prison Saint-Léonard.
Le 19, elle reçoit la visite d'amis, de Monsieur MOORS, secrétaire de la MAE, et d'un groupe de Sous-officiers et d'ouvriers qui viennent prendre des nouvelles de leur chef.

Dans les cellules de la Citadelle

Le commandant est bientôt transféré à la Citadelle, transformée en sinistre prison et où séjourneront tant de Résistants arrêtés par les Allemands.


 

Prison de "La Citadelle" à Liège

Madame DUFOUR reçoit de l'occupant un document rédigé en allemand et en français, qui précise notamment que le prisonnier peut recevoir des colis et de l'argent. Mais les Allemands ont barré les lignes autorisant l'échange de lettres entre l'Officier et la famille. Le document a été rempli au crayon par le commandant qui a indiqué le montant qu'il pouvait recevoir par quinzaine (100 francs), son numéro de matricule de prisonnier (n° 4236) et l'a signé.
La Citadelle ne se trouve pas loin du domicile de Madame DUFOUR. Le bâtiment est visible de la maison et on peut l'observer facilement puisqu'il se trouve sur une hauteur de LIEGE. Madame DUFOUR examine minutieusement chaque fenêtre à l'aide d'une paire de jumelles. Et puis, à partir de la fenêtre supérieure de sa maison, elle agite un drap blanc pendant de longues heures car elle se dit que son mari a peut-être la possibilité d'observer la ville entre les barreaux; peut-être voit-il sa rue, sa maison ?
Et effectivement, son émotion est grande quand elle aperçoit un drap blanc, accroché à une fenêtre de la Citadelle. 
Les signaux qui deviendront quotidiens ne constituent qu'un fil très ténu entre les deux époux, mais Madame DUFOUR sait au moins que son mari est encore en vie.
Le 07 mai 1944, il n'y a plus de drap blanc à la fenêtre; il n'y a plus le moindre indice visible, même à l'aide de jumelles.
Quelques jours après, elle constate qu'un drap blanc apparaît à une fenêtre de la partie inférieure de la Citadelle; ce changement est durement ressenti car tout le monde sait que les Allemands réservent les cachots du bas à ceux qui vont être condamnés à mort et qui seront fusillés ou déportés!
Madame DUFOUR veut absolument améliorer ses contacts avec son mari, avoir des nouvelles de sa santé ...
Et puisque l'échange de courrier est interdit, elle trouvera un autre moyen. Elle prend un miroir et envoie des signaux lumineux sur la cellule; peut-être pourra-t-elle ainsi mieux communiquer avec lui ?
Mais il faut arrêter de suite les signaux par miroir : les gardes allemands sont intrigués et s'apprêtent à intervenir. Heureusement, un ami parvient très vite à faire parvenir à Madame DUFOUR un petit papier sur lequel il a rédigé un message laconique mais clair : "ne plus se servir du miroir".
Ce document renseigne aussi que "tout va bien, santé bonne", mais annonce une nouvelle inquiétante : "passera bientôt Conseil de Guerre". Madame DUFOUR marque la date sur ce papier, le jour où elle l'a reçu : "22-5".
Le bail de la maison est à échéance depuis fin avril 1944 : Madame DUFOUR trouve là une bonne occasion de forcer la garde allemande afin de demander conseil à son mari. Elle rédige vite un petit mot et se rend aussitôt à la Citadelle; peut-être pourra-t-elle le voir ? Mais la sentinelle accepte tout juste de prendre le message et de le porter au prisonnier.
La réponse est marquée sur le même document et le Commandant IFM DUFOUR y appose sa signature après y avoir ajouté "Bons baisers" : ce sera là le dernier message écrit qu'il pourra faire parvenir à sa famille.
Il y a presque 5 mois que Paul DUFOUR a été arrêté, 5 mois de cachot, de privations, de séparation. 
L'échange quotidien de signaux par draps blancs se poursuit, mais, le 31 mai, il y a un brouillard tenace qui empêche de voir la Citadelle.
Les jours suivants, il n'y a plus de drap blanc ! On a beau observer toutes les fenêtres du bâtiment aux jumelles, il n'y a plus le moindre signal.
Qu'est devenu le Commandant IFM DUFOUR ?
Pendant de longs mois personne ne pourra répondre à cette angoissante question ... Tout au plus, certains prisonniers de la Citadelle parviennent-ils à faire savoir à la famille qu'il a été déporté en ALLEMAGNE.

Ami, si tu tombes ...

Dès que le Commandant est arrêté, la relève est assurée.
"Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place ..." : telles sont les paroles du "Chant des Partisans".
Mais la famille DUFOUR donnera au texte écrit par Joseph KESSEL et Maurice DRUON un sens plus grandiose encore.
En effet, Renée remplace son père dans la dangereuse lutte contre l'ennemi, bien qu'elle sache que la famille est repérée par la Gestapo. Il est vrai que la jeune fille mène le combat contre l'occupant depuis le début de 1943: à 20 ans, comme son père pendant la Première Guerre mondiale, elle avait répondu à l'appel de son pays. 
Elle portait en effet de nombreux documents sur la WEHRMACHT aux agents de la Résistanc


Elle reprend avec courage le flambeau tombé des mains de son père et redouble d'ardeur dans la lutte contre les Allemands. Elle dactylographie le courrier et acheminera un grand nombre de documents, de timbres et de l'argent qu'elle portera sur elle ou qui seront cachés dans les vêtements de sa soeur ou de ses frères. Les pantalons golf de ses frères sont d'ailleurs pratiques pour dissimuler quantité de papiers.
Elle franchira ainsi, avec le sourire, un nombre important de contrôles allemands: sa jeunesse, son assurance, sa foi inébranlable lui permettront de passer sans encombre au travers des mailles serrées du filet tendu par la Gestapo dans tout le pays.
Elle deviendra, elle aussi, membre du Réseau BAYARD.
Elle prendra les risques les plus grands en allant chercher un pilote américain, un aviateur canadien, qu'elle conduira au nez et à la barbe de l'occupant vers un autre rendez-vous où ils seront pris en charge pour une évasion vers l'ANGLETERRE. Elle les conduit au tram, tout simplement.
Elle demande aux militaires alliés de ne parler à aucun prix surtout quand le contrôleur vient vérifier les billets; la consigne ne sera pas toujours respectée par ces aviateurs parfaitement flegmatiques, et plus d'un Liégeois sera surpris d'entendre quelques mots d'anglais dans un tram bondé alors que l'on voit des uniformes Feldgrau dans les rues de la ville ... Nul doute qu'elle a souvent frôlé la mort.
En évoquant l'action valeureuse de Paul et Renée DUFOUR, on ne peut s'empêcher de penser à Walthère DEWE, grand Résistant liégeois tombé sous les balles allemandes le 14 janvier 1944 et dont les deux filles participaient également à la lutte acharnée contre l'occupant.

Adjudant de Renseignements et d'Action

Les services éminents rendus au pays par Renée DUFOUR à partir du 25 février 1943 ont été officiellement reconnus par le Ministère de la Justice le 03 janvier 1945.
De plus, la lutte courageuse qu'elle a menée pendant la guerre lui a valu d'être nommée Auxiliaire des Services de Renseignements et d'Action de Première Classe à la date du 01 mars 1944 (Arrêté du 04 juin 1948), puis Adjudant à la date du 01 mai 1944, c'est-à-dire à l'âge de 21 ans (Arrêté du 04 avril 1946).


 

Carte de membre de Renée DUFOUR à l'USRA


L'attente

Les mois passent sans qu'aucune nouvelle ne parvienne à la famille sur le sort de Paul DUFOUR. 
Heureusement, Madame DUFOUR est entourée de l'affection de ses quatre enfants : Renée seconde admirablement sa maman.
Et puis, il y a tous les amis, les Officiers, le personnel de la MAE qui réconfortent régulièrement la famille ... 
Le Colonel IFM BERTRAND et son épouse viennent un dimanche sur deux, rue de la Justice; les autres dimanches, la famille se rend au domicile du Directeur de la MAE.
Le débarquement en Normandie en juin 1944, la libération de la BELGIQUE et l'effondrement progressif des armées hitlériennes apportent les plus grands espoirs au Pays et en particulier aux familles qui ont un être cher quelque part en ALLEMAGNE.
Chaque jour, on pense au prisonnier, on prépare son retour au Pays, son accueil au foyer ...
Début 1945 : Madame DUFOUR reçoit une demande de renseignements émanant du S.G.A.R.A.(Service Général des Agents de Renseignements et d'Action) afin d'orienter les recherches; ce document sera également transmis à des milliers de familles comptant des prisonniers politiques.
Un jour, le Colonel IFM BERTRAND vient à la maison; son visage est grave; il annonce la nouvelle tant redoutée : 
Paul DUFOUR a succombé aux terribles sévices qu'il a subis pendant de longs mois dans les prisons et camps de concentration nazis. 
La pénible nouvelle vient de lui être transmise par le Ministère de la Défense Nationale le 05 mai 1945 .......

(Source: Article du Colonel F.GERARD in Bulletin du CLHAM (Centre Liégeois d'Histoire et d'Archéologie Militaire) n°5 Tome IV

 

Je recherche des déscendants de Renée Dufour

contacter moi 

marie.rous13@hotmail.com

 

 

 

Thérèse MENOT
 

 

 

 

 

Thérèse née le 29 août 1923 à Cosnac en Corrèze, dans une famille de cheminots. Son père travaille sur les voies et sa mère, de poste en poste, est garde barrières.

A la demande de son père, engagé dans la Résistance, elle entre en contact avec Pierre Planteligne, et rejoint l’AS Combat.

Sur son lieu de travail, elle dérobe des cartes de travail pour fabriquer des faux papiers et participe à la confection de tracts appelant les ouvriers à saboter les moteurs d’avion qu’ils fabriquent pour l’Allemagne.

Dénoncée par une collègue de bureau, elle est arrêtée et déportée à Ravensbrück.

Elle poursuit le combat de la Résistance au sein même du camp de concentration. Sa volonté et son moral lui permettront de résister et de soutenir les autres femmes prisonnières.

Depuis sa libération elle n'a cessé de témoigner pour la Résistance et le rôle qu'y ont joué les femmes.

Elle continue également à lutter contre l'oubli de la Déportation.

Devoir de mémoire: Le camp de Ravensbrück

[Femmes résistantes] L'arrivée à Ravensbrück

Galerie Photos de Ravensbruck

 

 

 

Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"

Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"

Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"

 

Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"Résultat de recherche d'images pour "le camps de ravensbruck"

 

 

 

BETSCH

Claude, Albert, Jean

Pseudonyme: Jean VEILLON

 

Réseaux: S.S.M.F./T.R.,  S.R.Kléber (Poste P3)Agent P2

 

Claude Betsch  est le fils de Charles Betsch  et de  Marie, Albertine Meyer,il  est né le 24 mai 1922 d'une famille parisienne d'origine alsacienne. ne parlant pas allemand, disent ses deux frères. Ce n'est donc pas là qu'il faut chercher l'explication du fait que le jeune Claude parle un allemand si dépourvu d'accent qu'il trompera les occupants eux-mêmes. A l'Institut Saint Joseph où , lycéen, il a poursuivi ses études à Montluçon, il n'en a fait que sa seconde langue.

Esprit très brillant, à l'adolescence quelque peu frondeuse, ses parents l'ont envoyé un temps chez un prêtre de Riom. Celui-ci, fin latiniste, hélléniste, mais aussi germaniste, a  eu sur le jeune homme une forte influence.Bachelier très tôt,

Brillant étudiant il prépare le concours de Polytechnique.Claude a 19 ans quand il s'engage dans la Résistance.Il souhaite en effet  se rendre utile à la cause de la libération ; il abondonne alors ses études aà la suite d'une rencontre avec un  membre de l'ex-2 eme bureau ;les services spétiaux de l'armée. Il devient même membre du réseau SR  "Kleber" poste 3.Dés cet instant  son parcours sera exceptionnel . Marie sa mère rapportera qu'en mai 194O," son fils qu'elle croyait parti pour l'Angleterre, revint chez eux. "Il m'expliqua, dit-elle, qu'il avait fait à Châteauroux la connaissance d'un capitaine appartenant au 2° Bureau. Cet officier lui avait révélé que le 2° Bureau continuait à travailler dans la clandestinité contre les Allemands. Il avait demandé à Claude de servir la France. C'est ainsi que mon fils avait contracté un engagement au service du 2° Bureau, avec le grade d'aspirant compte tenu de ses diplômes universitaires. Muni de fausses pièces d'identité au nom de Jean Veillon, 24 ans, et portant le cachet de la mairie de Châteauroux,"

Comme il maitrise la langue de Goeth on nlui confie des missions périlleuses:  sa mère continue: "il avait été chargé d'accomplir une mission à Reims où il devait prendre contact avec un dentiste. Mon fils me révéla qu'à Paris, il avait déjà servi dans une organisation de résistance pour le compte de laquelle il dérobait les serviettes et documents laissés par les Allemands dans les voitures en station.

Mon fils resta en effet à Reims une quinzaine de jours et l'accusation allemande lui reproche d'avoir pénètré dans les champs d'aviation de Reims, sous l'uniforme de feldwebel, et d'avoir relevé les types et le nombre d'avions. L'accusation allemande lui reproche également d'avoir, à Reims, pénètré dans un magasin d'habillement allemand et d'avoir dérobé deux uniformes." (Sa logeuse à Reims découvrit d'ailleurs un de ces uniformes et ses faux papiers où il était dit qu'il sortait d'une école militaire allemande prestigieuse.)

Mais Claude Betsch fit plus. En 1941, en effet , il est placé comme jeune sous-officier dans l'état-major de la Luftwaffe à Paris. Là, grâce à sa parfaite connaissance de la langue allemande et à son sens des relations humaines, il se fait apprécier de ses chefs  et gagne leur confiance au point d'obtenir de précieux renseignements sur l'activité de l'aviation allemande. Sa position lui permet également d'accomplir diverses missions à travers la France.

"En juin 1941,....poursuit Marie ... mon fils revint à Paris, toujours sous l'uniforme de l'Armée de l'Air allemande, avec de faux papiers allemands et, cette fois, une automobile. Il vint me rendre visite et m'avisa qu'il se rendait à l'État-major général de la Lufwaffe, 62 rue du Fg Saint Honoré, et c'est là qu'il fut arrêté, au grand étonnement des Allemands qui ne s'attendaient pas à trouver chez eux un jeune Français de 19 ans."

Il a été pris, le 10 juin 1941, en allant chercher un ausweiss et des cartes d'alimentation allemandes, le préposé ne trouvant pas son numéro d'inscription sur ses listes.

Accusé d'espionnage, de vol et de port illégal d'uniforme, il est interné d'abord à la Santé puis à Fresnes. Là, sa mère peut lui rendre visite une fois par semaine au début. Il envoie des lettres, dont une qu'il fait sortir clandestinement par un geolier autrichien compatissant.

Comme il n'a pas tué d'Allemands,il a déposé une demande de grâce,pensant pouvoir s'en sortir....Jusqu'a ce jour de Janvier 1942, plus précisément le 29 il apprend qu'il sera éxecuté.

Claude Betsch,  enterré par les Allemands au cimetière d'Ivry, sera transféré dans un caveau de famille en janvier 1945.

Déclaré "Mort pour la France", il sera fait chevalier de la Légion d'honneur, il recevra la Croix de Guerre avec palme et la Médaille de la Résistance.

La reine Elisabeth d'Angleterre

21 avril 1926, 2 h 40 du matin à Londres. Au 17 Bruton Street, dans le quartier très huppé de Mayfair –la rue de la Paix du Monopoly anglais-, une jeune femme de 25 ans donne naissance à une petite fille. Son premier bébé. La demeure où elle vient d’accoucher est celle de ses parents, le comte et la comtesse de Strathmore. Cette toute nouvelle maman se nomme Elizabeth Bowes Lyon et a épousé trois ans plus tôt le prince Albert. Duc d’York, celui-ci est le fils du roi George V et de la reine Mary. Le bébé qui vient de voir le jour est en conséquence la petite-fille du souverain britannique. Cependant, à ce moment-là, nul ne peut envisager que ce nouveau-né prénommé Elizabeth Alexandra Mary montera un jour sur le trône. La couronne doit revenir à son oncle le prince Edward de Galles, frère aîné de son père, puis à la descendance de celui-ci.

Lilibet est éduquée à la maison, avec sa petite sœur Margaret Rose

Baptisée dans la chapelle privée de Buckingham Palace le 29 mai 1926, la petite princesse Elizabeth passe ses premières années à 145 Piccadilly, la demeure londonienne où ses parents se sont installés peu après sa naissance, ainsi qu’à White Lodge à Richmond Park, propriété qui, lorsqu’elle a 6 ans, devient officiellement la maison de campagne de ses parents. La fillette surnommée «Lilibet» se rend également régulièrement dans les domaines campagnards de ses grands-parents tant paternels que maternels.

Le 21 août 1930, une petite sœur est née: la princesse Margaret Rose. Les deux filles du duc et de la duchesse d’York reçoivent une éducation à la maison, comme cela se pratiquait couramment à l’époque dans les familles aisées britanniques. Et les mois s’écoulent tranquillement dans cette famille aimante jusqu’au 20 janvier 1936. Ce jour-là, George V, roi du Royaume-Uni et des dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Irlande) et empereur des Indes meurt dans son château de Sandringham à l’âge de 70 ans. La princesse Elizabeth perd un grand-père, mais voit également son destin basculer. Car si le prince héritier, son oncle, succède à son défunt père comme il se doit, celui-ci ne sera jamais couronné. Édouard VIII choisit en effet d’abdiquer avant la fin de cette année 1936, par amour pour Wallis Simpson, une Américaine divorcée d’un premier mariage et en cours de divorce de son second mari, qu’il épousera en France en juin 1937.

À l’âge de 10 ans, Elizabeth devient l’héritière de la couronne britannique

Le 11 décembre 1936, la petite princesse Elizabeth voit ses parents devenir le roi George VI et la reine Elizabeth. Elle a juste 10 ans et sait qu’elle est désormais l’héritière de la couronne britannique. La voici installée dans l’austère palais de Buckingham. Et côté enseignement, elle doit déjà se préparer à être reine un jour. Lilibet commence donc à étudier l'histoire constitutionnelle et le droit, reçoit des cours donnés par son père, ainsi que des sessions avec Henry Marten, le vice-recteur du Collège d'Eton. Elle est en outre instruite dans la religion par l'archevêque de Canterbury. Quant au français, elle l’apprend avec ses gouvernantes belges et françaises. Côté loisirs, la princesse étudie l’art et la musique, monte à cheval depuis l’âge de ses 3 ans et nage.

Pour Elizabeth, 1936 marque donc la fin des années d’insouciance. Celles-ci ne reviendront pas, d’autant que trois ans plus tard la Seconde Guerre mondiale éclate.

 

La princesse elizabeth avec ses parents le 29 avril 1926

 

 

 

3 septembre 1939. La Grande-Bretagne entre en guerre contre l’Allemagne. La princesse Elizabeth a fêté ses 13 ans quelques mois plus tôt. L’adolescence de l’héritière de la couronne britannique va donc se dérouler sur fond de Seconde Guerre mondiale. D’autant que sa mère n’envisage pas de l’évacuer vers l’Amérique du Nord ou le Canada, avec sa petite sœur la princesse Margaret Rose de 4 ans sa cadette, pour les protéger comme le suggèrent certains politiciens. À cette proposition, la reine consort Elizabeth avait en effet répondu: «Mes enfants n'iront nulle part sans moi. Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais». Une réplique qui est restée dans l’Histoire, montrant la détermination de la famille royale britannique à partager les dangers et difficultés du reste de la nation en cette période troublée. Ce qu’elle fera tout au long de ces années de guerre, que les petites princesses passeront essentiellement au château de Windsor.

En octobre 1940, Elizabeth prononce son premier discours sur les ondes de la BBC, depuis le château de Windsor. Aux côtés de sa petite sœur, la future souveraine, qui n’a que 14 ans et demi, délivre un message à l’attention des autres enfants de son pays et plus largement de l’empire britannique, assurant: «Nous savons, chacun d'entre nous, qu'à la fin tout ira bien». Et dès qu’elle a l’âge requis, la princesse héritière rejoint le Auxiliary Territorial Service (ATS), branche féminine de l’armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. Elle y officie sous le matricule 230873 comme conductrice et mécanicienne d’ambulances.

La seconde moitié des années 1940 sera beaucoup plus joyeuse pour la princesse Elizabeth. Non seulement elle effectue son premier voyage à l’étranger –elle se rend avec ses parents en Afrique australe en 1947- mais elle a surtout la joie d’épouser son amour de toujours le prince Philip de Grèce et de Danemark de 5 ans son aîné, dont elle est tombée sous le charme en juillet 1939 alors qu’elle n’avait que 13 ans.

Les fiançailles de la fille aînée du roi George VI et du bel officier Philip Mountbatten sont annoncées le 9 juillet 1947 et les noces célébrées le 20 novembre de cette même année en l'abbaye de Westminster. Un an plus tard, le 14 novembre 1948, la jeune femme de 22 ans donne naissance à leur premier enfant. Un petit prince qu’ils prénomment Charles.

L’histoire de la reine Elizabeth II en photos

 

La princesse elizabeth en haut au centre en 1945

La princesse elizabeth dans son ambulance militaire en 1945La princesse elizabeth le 1er janvier 1942

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire