l'Armistice et ses conditions
Les délégations allemande et française se rencontrent une première fois dans l'après-midi du 21 juin 1940 à Rethondes.Le texte de la convention d'armistice est remis aux Français. Les pourparlers et demandes d'amendements ont lieu jusqu'au lendemain. Le 22 Juin 1940 aprés vingt-sept heures de négociations menées par les délégations allemandes et françaises conduites respectivement par le général Keitel et le général français Huntziger.
Dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, le samedi 22 juin 1940 à 18h50 -heure d'été allemande une armistice a été signé entre la France et le Reich dans un Wagon en forêt de Rethondes qui avait déjà servi de Cadre à l'armistice de la Grande Guerre.
Transfigurés par l'événement, Hitler, Göring, Hess, le général Keitel, Ribbentrop, le grand amiral Roeder se lèvent pour saluer, le bras tendu, ces Français qui entrent dans le wagon, visages fermés, attentifs à ne rien laisser paraître de leur fatigue et de leur émotion.
D'un geste, le Führer, qui ne dira pas un mot, invite nos délégués à s'asseoir et, d'un geste encore, il donne la parole au général Keitel, qui, après un préambule dénonçant la responsabilité de la France et de l'Angleterre dans la guerre de 1914 et dans celle de 1939, lit les 23 articles de la convention d'armistice.Ils comportent du classique et de l'inattendu.Classique: tout ce qui concerne la démobilisation comme le désarmement des troupes françaises.Inattendu: l'importance tout d'abord, de la zone que vont occuper les troupes allemandes.
Inattendue, surtout, l'affirmation, fournie par l'article 8, que le gouvernement allemand n'entend nullement utiliser la flotte française contre l'Angleterre, ni même la confisquer pour la neutraliser.
Cette décision, Hitler l'a voulue. Le 18 juin 1940, conférant à Munich avec un Mussolini tout à la fois gourmand de conquêtes et dépité de n'avoir encore rien conquis, il lui a dit qu'il ne serait «pas sage de demander aux Français la reddition pure et simple de leur flotte». Car ils n'y consentiraient pas et «pourraient envoyer leurs forces maritimes en Angleterre». Hitler raisonne juste. La flotte française est au cœur de tous les débats à Londres et à Bordeaux.
Mais lorsque, vers 21h30, depuis la clairière de Rethondes, le général Huntziger peut téléphoner au général Weygand (conversation d'ailleurs clandestinement écoutée et enregistrée par les Allemands) que «sur le point envisagé (la flotte) les conditions ne renferment rien qui soit contraire à l'honneur», l'information a un effet apaisant sur Weygand, sur le maréchal Pétain, sur les ministres qui, entre 1 heure et 4 heures du matin, le 22 juin 1940, étudient les conditions d'armistice.
La journée du 22 est presque tout entière consacrée à des conversations téléphoniques entre Bordeaux et Compiègne. Le Conseil des ministres demande que Bordeaux soit momentanément préservé de l'avance allemande, ce qui sera fait; que l'aviation française ne soit pas livrée, ce qui sera admis; que les navires de guerre français ne soient ni désarmés ni stationnés dans les ports de la côte atlantique occupée, ce qui sera tacitement accepté. En revanche, les Allemands refuseront de supprimer le deuxième paragraphe de l'article 19, qui fait obligation aux Français de livrer «les ressortissants allemands», «fauteurs de guerre», antinazis que le Reich désignera. Tout au plus Keitel accepte-t-il d'en limiter le nombre, mais bientôt nous obtempérerons, et ce sera un premier pas sur le chemin du déshonneur.
Dans la clairière de Rethondes, l'impatience gagne d'ailleurs les Allemands. Ils exigent qu'à 19h30 (heure allemande) leur soit donnée une réponse définitive. C'est à 18h36 que la délégation française recevra l'ordre de signer et à 18h50 que le général Keitel, qui a d'abord demandé une minute de silence «pour honorer la mémoire de ceux qui, de part et d'autre, ont versé leur sang pour la patrie», appose sa signature au bas de la convention. Le général Huntziger signe à son tour
L'Allemagne prétendait refuser de "donner aux conditions de l'armistice un caractère humiliant à l'égard d'un adversaire aussi brave et n'éxigeait aucune revendication territoriale.Pourtant elle annexera l'Alsace ,une partie de la Lorraine pour réparer les injustices du traité de Versaille.
L'armistice comprenait donc vingt quatre clauses militaires,économiques, et politiques: le désarmement des troupes française à l'éxception de 100 000 hommes,la livraison du materiel de guerre au vainqueur,l'entretien des troupes d'occupation par les autorités françaises,le droit au transit par le territoire du vaincu des marchandise entre l'Allemagne et l'Italie et la "livraison" au Reich des réfugiés politriques allemands antinazis.La France est coupée en deux: une zone nord, au-dessus d'une ligne de démarcation, est occupée par les Allemands et une zone sud, laissée au gouvernement français.
Le 24 juin 1940 un armistice franco-italien est signé. Et le 25 juin à 0h35 le cessez-le feu entre en vigueur sur tous les fronts.
De plus, l'Allemagne conservait en otages jusqu'à la conclusion d'une "paix définitive" un million et demi de prisonniers de guerre français!Ces conditions étaient en elles mêmes draconiennes.
Le Diktat allemand
Les négociateurs français en contact permanent avec Pétain et Weygand réstés à Bordeaux n'avaient pu, pour l'essentiel, les discuter. Comment l'auraient ils fait? Durant les six jours séparant la demande par Pétain d'une armistice et sa signature effective, le rapport de forces militaire s'étaient considérablement dégradé
Dans un tel contexte, les conditions de l'armistice parurent relativement clémentes.Le nouveau gouvernement s'était attendu à pire.
"l'honneur est sauf" déclara t'il la" France sera administrée par des Français".En effet l'armistice prévoyait le maintien de la souveraineté de l'Etat français sur l'ensemble du territoire."
Une Souveraineté limitée
Cette"souveraineté de l'Etat français" était en fait fort limitée.La Wehrmacht contrôlait tous les points stratégiques du pays:Les réseaux routiers et ferroviaires,ainsi que l'ensemble des façades maritimes à l'exception de celle de la Méditerranée.
De plus, les autorités françaises devaient se conformer aux réglementations des autorités allemandes en zonne occupée, laquelle représentait un peu plus de la moitié du territoire.Le Maréchal obtint néanmoins la possibilité de conserver une petite armée, afféctée au maintien de l'ordre en zone "libre" et la défense des colonies.
En signant l'armistice, le gouvernement français réussit a faire modifié quelquesclauses peu nombreuses.
L'amiral Darlan avait réaffirmé le 19 Juin à deux émissaires anglais venus à Bordeaux sa promesse solennelle,quoiqu'il arrive,de ne pas laisser la flotte tomber au main du Reich.Il ne put empêcher qu'elle soit "désarmée et démobilisée sous contrôle de l'Allemagne et de l'Italie"mais obtint que ses bâtiments restent dans les ports français. L'Angleterre étaient suspendue aux résultats obtenus par la France.
Continuer la Guerre en Afrique ?
Le projet de continuer la guerre en Afrique du Nord était prometteur.Sur ce sol qui était partie intégrante de la terre de France,les hommes brûlaient de se battre, comme l'a dit le général Nogués dans un télégramme adréssé le 18 Juin au général Weygan
Ils comptaient sur le puissants appui d'une marine intacte, de nouveaux chasseurs Dewoitine D 520 qui venaient de sortir, des avions et du materiel déjà expédiés par les Etats Unis et de tout ce qui pourrait être envoyé de la métropole.
L'armistice n'était pas la seule solution,ce qui donnait des cauchemards à Hitler.Une armée française française faisant la guerre en Afrique du Nord aurait obligé l'Axe à disperser dangereusement son effort militaire,pendant l'été 1940.La défaite fut un état d'esprit.
L'armistice
Par des
Documents
L'armistice de Compiègne (22 juin 1940)
Allocution du 17 juin 1940 par le Maréchal Pétain
L'Armistice en Photos
L'Appel à Témoin
du
Jour
La classe gardienne de Madame LORGE MONFILS en 1943-1944
La classe de filles de Madame Marie Louise MERCIER - CARLIER en 1939-1940
De gauche à droite et de haut en bas :
3ème rang :
Ghislaine LAUVAUX | Solange PEQUINIOT | Odette LEMPEREUR | Renée PUISSANT | Renée LEBLANC |
Suzette LEMPEREUR | Suzanne RONDOT | Alberta BERTAUX | Lucienne JOANNEZ. |
2ème rang : Hortense GUÉRIN
Madame M-L. MERCIER-CARLIER | Yvette VANOPDENBOSCH | ... R ... | Liliane WILLOT | Fernande BROGNIEZ |
Marcelle WILLOT | Marthe AMAND | Alfreda GUÉRIN | Charlotte GUÉRIN |
Au 1er rang (assises)
Félicie RONDOT | Raymonde LEMPEREUR | Jeanne LECRON | Régina GILLARD | Reine Marie BULTHET |
Isabelle GUÉRIN |
Eliane HERMANT
|
Suzanne GEUZAINE | Charlotte GUÉRIN |
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