17 Juin Moulin dans la Résistance
Jean Moulin
Moulin
fait
face
Malgrés ses tentatives pour enrayer la fuite de ses concitoyens, le préfet de l'Eure et Loir Jean Moulin se retrouve à peu prés seul dans sa ville.A partir du 14 Juin pour assumer la charge, avec une poignée de volontaires,des quelques centaines d'habitants laissés pouir compte par l'exode.Il confie aux derniers réfugiés en partance une lettre pour sa famille:
" Je ne savais pas que c'était si simple de faire son devoir quand on est en danger."
Si les Allemands,ils sont capables de tout, me faisaient dire des choses contraire à l'honneur, vous savez déjà que cela n'est pas vrai".
Cette lettre à sa mère et à sa sœur, datée du 15 juin 1940, est une « lettre testament » car Jean Moulin s’attend à être fait prisonnier. Il y fait part de ses dernières volontés. Il a confié cette lettre pour plus de sécurité à son secrétaire général, M. Chadel, qui part vers le sud, et qui la transmet à Blanche Moulin cinq jours plus tard?
Au delà de la débâcle il maintient un semblant d'administration.et, le 17 Juin à sept heures du matin, les premiers soldats allemands entrent dans Chartres,il attend l'entrée des troupes allemandes sur le perron de sa préfécture.Dans la soirée, les occupants le somme de signer un document attestant que des viols et des meurtres de femmes et d'enfants ont été commis par des troupes sénégalaises qui se battaient autour de Chartres.Moulin refuse et est molesté puis empisonné avec des soldats africains.Epuisé physiquement et moralement par les tensions des derniers jours,craignant de ceder à de nouvelles brutalités,il tente alors de se suicider en se tranchant la gorge avec des éclats de verre.
Dans les jours qui suivent, les habitants du département, rattrapés sur les routes de l'exode par l'armée allemande, prennent le chemin du retour, pour découvrir parfois leur maison endommagée ou détruite par un bombardement, ou encore pillée pendant leur absence. Mais si certains réfugiés ont pu rentrer chez eux dès le 19 juin, le retour à la normale ne se fait que progressivement.
Ainsi à Poisvilliers, village proche de Chartres, un témoignage nous permet de savoir que l'électricité est rétablie le 30 juin, et le courrier à nouveau distribué à partir du 6 juillet.
À Chartres même, l'électricité est rétablie le 19 juin, après cinq jours d'interruption, et le premier marché, garantie d'un ravitaillement normal de la population, a lieu le 29 juin, tandis que l'eau de la ville ne redevient potable que le 24 juillet.
Dans le désespoir de la déroute militaire, à l'annonce de la demande d'armistice,des gestes désèspèrés ont ainsi été perpètrès contre eux même par des Français révulsés par la défaite de leur pays.
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