Seconde guerre  Résistance Française les hommes de l'ombre

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Aujourd'hui 30 Mars


La Declaration Franco-Britannique

Les Allemands "avaient annoncé au lendemain de l'entrevue du Brenner une « surprise sensationnelle », devant se produire à très bref délai, un événement de nature à placer le monde devant un fait nouveau d'une importance capitale pour l'évolution de la situation générale. Aucune manifestation spectaculaire en vue d'intimider les neutres et de les entraîner dans quelque campagne en faveur de la paix à tout prix ne s'est produite jusqu'ici.On a le sentiment que les efforts du Reich pour réaliser un accord Berlin-Rome-Moscou,un pacte dit. « triangulaire » visant spécialement le Sud-Est du continent, se heurtent à de graves: difficultés: Quoi qu'il en soit, aucune initiative utile n'a pu être prise jusqu'à
présent par le Reich hitlérien et ses associés de l'axe Rome-Berlin et de l'axe Berlin-Moscou. Le fait nouveau, ce n'est pas l'Allemagne qui le crée : c'est la France et l'Angleterre par la déclaration commune publiée hier en conclusion de la sixième réunion du Conseil
suprême..

C'est là un acte de la plus grande importance, et qui marque effectivement le début d'une nouvelle phase de la guerre européenne.
Toutes lés informations que l'on possède s'accordent à constater que la sixième réunion du, Conseil suprême, tenue à Londres, a abouti .à des décisions capitales, non seulement pour la conduite de la guerre, mais également pour l'organisation de la paix lorsque celle-ci aura été rétablie par . la victoire des alliés.

Le communiqué souligne que le Conseil suprême û passée e» revue les développements survenus dans la situation stratégique, depuis sa dernière réunion, et qui! a fixe là ligne d'action à suivre dans l'avenir. Lé Times en dégage ce matin que les chefs, des deux grandes démocraties alliées se sont réunis pour contrecarre, et, chose plus importante encore, pour devancer tout mouvement des
Allemands. Mais le fait à retenir tout particulièrement, c'est la déclaration solennelle aux termes de laquelle le gouvernement de la République française et le gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord s'engagent mutuellement à « ne négocier ni conclure d'armistice ou de traité de paix, durant la présente guerre, si ce n'est de leur commun accord », qu'ils s'engagent « à ne discuter les termes de la paix qu'après uncomplet accord entre eux sur les conditions nécessaires' pour leur assurer respectivement les garanties effectives et durables de leur sécurité », et, enfin, qu'ils s'engagent « à maintenir, après le rétablissement de la paix, leur communauté d'action dans tous les domaines
aussi longtemps qu'elle sera nécessaire pour la sauvegarde de leur sécurité et pour la reconstruction, avec le concours des autres nations, d'un ordre international assurant en Europe la. liberté des peuples, le respect du
droit et le maintien de la paix ».

Voilà, qui est. clair, net, précis. Il ne s'agit pas ici.de quelque pacte, triangulaire ou autre, prêtant à équivoque, dissimulant sous des formules de facilité d'irréductibles oppositions de doctrines et l'impossibilité dé concilier des intérêts qui s'excluent par définition;, il s'agit de l'union étroite et parfaite dans tous les domaines de la France et de l'Angleterre, de la mise en commun, pour l'oeuvre de paix comme pour la conduite de la guerre, de toutes les forces,de toutes les ressources et de tous les moyens des deux plus grands empires du monde. La solennelle déclaration franco-britannique coupe court à toute manoeuvre, d'où qu'elle puisse venir, en faveur d'une médiation ou d'une paix de compromis. Elle coupe court à toute tentative qui pourrait encore être faite de dissocier les deux grandes démocraties occidentales. Que l'on entende bien, là où l'on hésiterait encore à se rendre compte des réalités de l'heure et où le « neutralisme » - qu'il ne faut pas confondre avec la saine neutralité - conduit parfois à s'abandonner à de singulières illusions,tout ce qUe signifie l'engagement mutuel de la France et de la Grande-Bretagne de ne négo-
cier ni conclure d'armistice ou de traité de paix si ce n'est en plein accord, de ne discuter les termes de la paix qu'en complète entente en-
tre elles sur des garanties effectives et durables pour leur sécurité. On connaît maintenant à Berlin, à Moscou, à Rome et dans les pays
neutres la résolution inébranlable de l'Angleterre et de la France de poursuivre la guerre jusqu'au triomphe de la juste cause pour la-
quelle elles ont pris les armes.

De même, le grand principe du maintien de l'union étroite des deux empires au lendemain de la guerre et en vue de la reconstruction d'un ordre international fondé sur la liberté dés peuples, le respect du droit et-le. maintien de la paix se trouve affirmé de nouveau solennellement dans la déclaration du Conseil suprême.Les accords franco-britanniques tels qu'on les connaît servant de base à cet ordre international, l'appel au concours de toutes les nationsde bonne foi et de-bonne volonté, tout y est.Rien n'est laissé dans l'ombré. Les deux'grandes démocraties occidentales qui connaissent la mesure exacte de leurs forces, de leurs ressources, de leur puissance militaire, économique et financière, agissent en pleine clarté.Il appartient maintenant aux autres peuples,clans la pleine conscience de leurs responsabilités envers eux-mêmes, de choisir entre la liberté et la servitude.

Tel est le seul fait nouveau qui compte réellement; car il marque un tournant dans l'histoire de l'Europe, puisque l'Angleterre, pour la première fois, renonce définitivement à sa politique traditionnelle pour s'unir effectivement à la France dans la paix comme dans la guerre, et constituer avec elle la plus vaste et la plus complète union de deux grands peuples guidés par un idéal commun. animés d'une commune volonté et résolus à agir dans toutes les circonstances, avec tous leurs moyens, en pleine solidarité

 

 

 

 

 
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