La Résistance dans le Limousin
Les maquis du Limousin
Que c'est il passé dans les Régions? Comment la Résistance s'est il organisée.....
Lumière sur la Résistance dans le Limousin
Avec plus de 20 000 hommes en armes dont 8000 maquisards dans la seule Haute Vienne,le Limousin fut pour les Allemands, une "petite Russie".La Résistance locale, qui ne cessait de s'étoffer et de harceler l'occupant sur les plateau de Corrèze, lui attira les pires représailles qu'eut également à subir la population.
Bléssè, le soldat Guingoin, institeur communiste à Eymoutiers à l'Est de la Haute Vienne s'était évadé le 18 Juin 1940 de l'hôpital de Moulin afin de ne pas être fait prisonnier par les troupes allemandes. Revenu clandestinement dans sa région,ayant regroupé quelques uns de ses camarades,, il était trés vite devenu le "fou qui vit dans les bois" selon l'expression d'un dirigeant communiste qui n'apreciait guère son action, jugée peu orthodoxe.Lorsque Guinguoin voulu étendre l'action des maquisards en dehors des villes, en contradiction avec la stratégie communiste, il fut rappelé à l'ordre par le PC.Les éxigences du STO dont la menace incitait les jeunes réfractaires à se cacher dans les campagnes, alimentérent les rangs du maquis, trops heureux de trouver là une nouvelle source de recrues.
Guingouin organisa début 1942, les premiers groupes de combattans sur les plateaux de Corrèze.Mais surtout dans cette periode rurale,il sut tenir compte des inérêt s des paysans, cathégorie sociale pourtant favorable au maréchal Pétain.Condamné aux travaux forcés à perpetuité par le gouvernement de vichy, sa tête fut mis à prix trois millions de francs par la Gestapo.
" Pas de blè pour les Allemands
Ainsi à l'automne 1942, aprés avoir placardé sur les murs de certains villagesl'injonction"pas de blè pour les allemands", il rendit materiellement impossible la réquisition de la céréale.Ses partisans firent sauter à la dynamite les botteleuses du ravitaillement generale.
En 1943 certain de son importance Guinguoin prenait des décrets fixant le prix des produits agricoles apposés sur les murs des villages et paraphés de sa signature;"Georges Guinguoin le préfet du marquis".Trés mobiles ses maquisarts faisaient corps avec une région dont ils connaissaient tous les recoins.
Ils pouvaient en trés peu de temps se constituer en commandos, ou s'évanouir dans la nature en s'égaillant dans les fermes ou dans les bois.
En Octobre 1943 3 000 soldats de Vichy tentèrent d'intercepter un groupe de 150 maquisards qui avaient été signalé trés précisément en plusieurs endroits: ils ne rencontrèrent que du vide.
Début 1944,les Allemands n'osèrent plus s'aventurer que sous escorte dans certaines localités réputées tenues par le maquis.Pour cette raison, la fin de la guerre fut terrible dans la "petite Russie"où Hitler envoya la division Das Reich de sombre renommée.
Guiguoin négocia avec le général Gleiniger,commandant de Limoges, la rédition de la ville dans laquelle il pénétra triomphalement le 21 Août 1944.
Le 14 mars 1945,le général de Gaulle pu à juste titre qualifier Limoges de "capitale du maquis",
En grande partie,l'histoire de la Résistance Limousine s'identifie à l'aventure de son Chef Georges Guingouin.
Alias : Raoul
Georges Guinguoin voit le jour le 2 fevrier 1913 à Magnac Laval, petite ville de garnison, non loin de Limoges, où son père Charles ,sous officier de carrière au 138e RI exerce ses fonctions.Sa mère Jeanne-Anaïs, est la fille d'un ouvrier porcelainier de Limoges.Bien qu'issu d'un milieu trés modeste, elle parvient à suivre des études, devenant institutrice, pour exercer successivement à Saint Pardoux,Compreignac,Bellac et terminer directrice d'école à Limoges.
La guerre de 1914 va briser à jamais le jeune foyer.Affécté au 338e RI Charles Guinguoin rejoint le 62e DI commandée par le Général Ganeval adepte de la charge à la baïonnette, l'arme française d'alors par excellence.Le 28 Août 1914, au Transloy, prés de Bapaume, dans le Pas de Calais le 338e RI est lancé dans un assaut suicidaire à la baîonnette contre des positions allemandes défendues par des mitrailleuses.Plus de 700 soldats Français vétus de pantalons rouges restent sur le terrain.Avec ses infortunés camarades,Charles Guinguoin est ensevelit dans une fosse commune appelée la "Grande Tombe".
Le fils unique de la famille devient dés cet instant orphelin à moins de deux ans.Sa mère refusant de se remarier, se consacrera corps et âme à son fils et à son métier d'institutrice.
A partir de cet instant la guerre va inspirer au jeune Georges des sentiments contradictoires: un intérêt particulier pour l'histoire militaire et un rejet total du système politique capitaliste, responsable selon lui de la boucherie de 1914-1918 ayant causé la mort de 1400 soldat français dont son père.
Manifestant un gout prononcé pour les études, et parfaitement guidé par sa mère, il parvient à intégrer l'école normale d'instituteurs de Limoges, promotion 1931-1934.Grand lecteur ,il assimile fort bien la philosophie,alors que ses condisciples sont jugés trops jeunes pour l'étudier.Il dévore livres sur livres, agravant en même temps sa forte myopie.L'élève studieux et brillant s'initie aux idées socialistes avec la découverte du Capital de Marx.Georges fonde alors sa pensée politique sur la vérité des actes, plutôt que sur l'écume des mots et des promesses.
Aprés avoir songé à embrasser une carrière scientifique,il se tourne progressivement vers la politique.A 20 ans, l'instituteur en formation, franchit le pas du premier engagement en adhérant au syndicat des ouvriers révolutionnaires.
Militant communiste depuis 1935, il est secrétaire du rayon d'Eymoutiers comprenant les cantons de l'est du département.
taillé en force, massif, le visage épais, le cheveu planté dru, les épaules lourdes, Guingouin dégage une impression de puissance tranquille, de solidité et aussi d’obstination. Une incroyable timidité l’amène jusqu’au bégaiement lorsqu’il parle
Mobilisé le 23 août 1939 au groupe de transport 120/124, blessé le 17 juin 1940, il est évacué à l'hôpital Sainte Madeleine de Moulins-sur-Allier.
Le 18 juin, la ville est attaquée par les Allemands. Se refusant à être fait prisonnier, Georges Guingouin rejoint sous la mitraille le poste de secours de l'unité qui défendait la ville et se fait évacuer sur Montluçon.
Revenu dans ses foyers et remis de ses blessures, il commence immédiatement, sous le pseudonyme de Raoul, à renouer les liens avec les militants du parti communiste clandestin. Il forme des groupes, édite et diffuse des tracts du Parti et confectionne des fausses cartes d'identité. Ayant repris son poste d'instituteur à la rentrée, il est révoqué au bout de quelques semaines en octobre 1940 comme militant communiste.
Il poursuit ses activités clandestines et, en février I94I, il échappe de peu aux inspecteurs de police venus l'arrêter. En avril, il "prend le maquis", se réfugiant chez des amis et dans une sapinière de la commune de Soudaine-Lavinadière en Corrèze. A la tête d'une imprimerie clandestine, Georges Guingouin vit dans les plus dures conditions, tantôt dans des cahutes, des maisons inhabitées ou même dans des souterrains. Il organise des distributions massives de tracts lors des grands rassemblements que sont les foires.
Des arrestations en cascade le contraignent à s'exiler en Corrèze de juillet 1941 à juillet 1942. Il y prend de nouvelles responsabilités au sein de la direction du PC corrézien et crée les premiers groupes armés. Il réalise néanmoins des actions en Haute-Vienne. Ainsi, le 1er octobre I94I, à Saint-Gilles-les-Forêts, il enlève un stock de cartes d'alimentation à la mairie. Le 26 janvier 1942, il est condamné par contumace par le Tribunal militaire de la 12e Région aux travaux forcés à perpétuité.
En mai 1942, Gabriel Roucaute, l'un des dirigeants du Parti communiste en zone sud, lui demande de déplacer son action à Limoges, considérant qu'elle doit être menée essentiellement dans les centres urbains. Georges Guingouin s'y refuse, ne voulant pas abandonner les hommes qu'il a organisés en groupes de combat. A la fois chef et soldat, il va diriger de nombreuses actions de sabotage.
De retour en Haute-Vienne, il y développe la résistance militaire dans les secteurs d'Eymoutiers, Saint-Léonard, Châteauneuf et Saint-Germain-les-Belles. Le 12 décembre 1942, il donne le signal d'une campagne qui empêchera la livraison de fourrage aux Allemands en faisant détruire dans la région les botteleuses du ravitaillement général destinées aux réquisitions de foin imposées par le gouvernement de Vichy. En août 1943, pour empêcher les récoltes et donc les réquisitions, il fait sauter cinq batteuses de blé simultanément. Enfin, il s'oppose ouvertement à l'autorité de Vichy en signant de son nom les affiches du "Préfet du maquis" qui imposent un barème plus rémunérateur pour les produits agricoles et oblige les meuniers à revenir à un taux de blutage normal.
Des actions multiples, qu'il dirige personnellement, sont entreprises contre les moyens de transport, les usines, etc. Les plus importantes sont l'enlèvement de 1 772 kg de dynamite à Puy-les-Vignes le 25 janvier 1943 et la destruction du viaduc de Bussy-Varache le 13 mars 1943. C'est à ce moment qu'il constitue le maquis de la forêt de Châteauneuf. L'économie de guerre allemande est frappée par la destruction de deux chaudières à l'usine de régénération de caoutchouc Wattelez à Limoges le 9 mai 1943. Puis une atteinte sévère est portée aux communications de l'armée allemande, le 11 juillet 1943, par le sabotage du câble téléphonique souterrain reliant la base des sous-marins de Bordeaux à l'état-major de la Kriegsmarine à Berlin.
Dès janvier 1944, la zone d'influence du maquis de Châteauneuf dirigé par Georges Guingouin, couvre tout l'est de la Haute-Vienne. Le maquis affronte les forces de l'ordre de Vichy lors de nombreuses attaques et embuscades : au château de Farsac, le 5 février 1944, aux combats de la Ribeyrie le 11 février 1944, de Plainartige en avril 1944, et de Martoulet en mai 1944.
Le maquis de Châteauneuf, devenu la 1ère Brigade de marche limousine, structuré en compagnies et bataillons, compte, début juin 1944, environ 1 000 combattants. Le 9 juin 1944, le maquis tient tête à une colonne de la Division SS Das Reich et subit plusieurs attaques aériennes.
Objet d'une offensive terrestre des Allemands entre le 17 et le 24 juillet 1944 au Mont Gargan, la 1ère Brigade du colonel Guingouin perd 97 tués et blessés infligeant à l'ennemi des pertes d'environ 250 soldats tués et blessés.
Le 3 août, le colonel Guingouin devient chef départemental des FFI de Haute-Vienne. A la tête de 8000 hommes et avec l'aide d'une mission militaire interalliée, il prépare les opérations de libération de Limoges. Il exige la capitulation de la garnison de la ville encerclée par la 4e brigade FFI. Le 21 août, le général Gleiniger accepte de capituler mais ce dernier doit faire face à la rébellion du 19e Régiment de police SS. Profitant du fait que les maquisards ont abandonné leurs postes de combat pour entrer pacifiquement dans la ville, cette unité s'échappe vers la Creuse. Une partie de la garnison ennemie comprenant 13 officiers et 350 hommes se rend alors et, le soir, Limoges est libérée.
Au lendemain de la libération de Limoges, Georges Guingouin, qui a sous ses ordres 20 000 combattants, se consacre à la sécurité de la ville et à la formation d'unités militaires pour le front. Gravement blessé dans un accident automobile le 20 novembre 1944, il est longuement hospitalisé et réformé en avril 1945.
Elu maire de Limoges de 1945 à 1947, il est exclu du parti communiste avec lequel il entretenait depuis la guerre des rapports conflictuels. Il reprend sa profession d'instituteur dans l'Aube, à partir de 1952, successivement à Montieramey, Saint-André-les-Vergers et Troyes.
Lieutenant-colonel honoraire, il prend sa retraite en 1968 et publie plusieurs ouvrages sur ses activités dans la Résistance et sur l'incroyable erreur judiciaire qui lui a valu, après-guerre, d'être emprisonné dans des conditions très pénibles.
Georges Guingouin est décédé le 27 octobre 2005 à Troyes dans l'Aube. Il est inhumé à Saint-Gilles-les-Forêts
Guinguoin diaporama
Guinguoin...... c'est aussi une affaire
A la fin du mois d'Août 1939, avant même la déclaration de guerre,Guinguoin à déjà rejoint son centre mobilisateur,Auparavant il avait pris soin de camoufler dans la grange d'un ami une ronéo, une machine à écrire et un stock important de papier. Il a egalement détruit les archives et les listes d'adhérants de la cellules communiste du coin.Sage précaution: lorsque la police française viendra perquisitionner chez lui pendant qu'il est au front,elle repartira bredouille.
En fevrier 1940, lors d'une permission Guinguoin est chargé par un responsable du parti de transporter en Limousin du materiel clandestin.Le 10 mai 1940, ce n'est plus la drôle de guerre" mais la"guerre éclaire" qui tourne il faut bien le dire, à la défaite des troupes française et alliés.Appartenant au groupe de transport de 120-24, le soldat Guinguoin constate l'incurie d'un etat major francais "toujours en retard d'une guerre".
Le 18 Juin 1940, le général de Gaulle appelle à la Résistance,le même jour à Moulin sur Alliers georges gravement bléssè,quitte volontairement l'hôpital Sainte Madeleine pour éviter d'être fait prisonnier par les Allemands. Sur son uniforme souillé de tâches de sang est épinglé un réctangle de papier Jaune: c'est une fiche médicale donnant droit à la civière.
A Saint Gilles les Forêts, le retour de l'ancien instituteur ne passe pas inaperçu.Le docteur Jules Fraissex vétéran local du parti communiste ,arrive rapidement à son chevet.Les plaies à la tête ne sont pas inquiétante; Aprés sa convalescence Guinguoin reprend en Septembre 1940 ses fonctions d'instituteur.Il se tient cependant sans cesse sur ses gardes, à tout moment, en effet la police de Vichy peut venir l'arrêter.
Un service de faux papiers permet aux communistes du département de vivre dans l'illégalité, de se déplacer en échappant aux recherches de gendarmes ou de police judiciaire
Mais le 10 Février 1941, à Châteauroux sous dénonciation d'une femme est arrêter le responsable communiste de trois départements :Haute -Vienne, Creuse, Indre,Marchadier, nom de guerre de "Max", qui passera plus tard devant le Conseil de guerre de Clermont- Ferrand.Il sera le premier comdamné à mort de la zone dite "libre".
Cette arrestation met les inspecteurs sur la piste de l'officine des faux papiers, la mairie de Saint-Gilles-les-Fôrets, dont le secrétaire, Georges Guinguoin a depuis août 1940,commencé la lutte contre l'envahisseur et la collaboration.La police se précipite, mais les précautions sont prises: venue pour l'arrêter, elle ne trouvera le 11 fevrier 1941, ni l'homme, ni la machine imprimante.Le juge d'instruction n'a plus qu'a lancer un mandat d'arrêt: l'affaire Guinguoin commence.
Afin d'échapper à la répression de Vichy,une première planque souterraine est construite par Georges Guinguoin,Georges Cueille,et son père à la Sapinière,lieu-dit" les Grands Bois", commune de Soudaine-Lavinadière en Corrèze.Guingouin mène une vie austère, au coeur de l'hiver et de la forêt faisant de lui le premier maquisard de France.
Au printemps 1941, les premiers groupes de francs tireurs sont créés en Haute- Vienne par Guinguoin lui même.Leur mission se porte sur la diffusion de tracts, et la recherche des armes,des munitions et des explosifs.Parmi eux se distinguent les résistants Planteligne,et Boissard.Les armes sont alors des fusils de chasse ou des souvenir de la première guerre.Le materiel de destruction est fabriqué par des forgerons,utilisant les boites d'essieux de charettes,les boulons de poteaux jumelés de tramways èlèctriques.
Une campagne est engagée par Guinguoin pour empécher la livraison du blè limousin à l'Allemagne.Ainsi le 13 décembre 1942 la botteleuse du ravitaillement à Eymoutiers est détruite.Le landemain,celle de Meymac connaaît un sort identique. La petite réserve d'explosifs s'épuise rapidement.Devant la nécéssité d'en constitur un stock plus important, Guinguoin prépare des expéditions contre deux mines de la région :Lapleau et Saint Léonard, possédant ainsi un dépôt de dynamite.
Le 20 Janvier 1943, un groupe FTP de la haute Corrèze récupère 250 kg d'explosifs aux houillères de Lapleau à Maussac.Le 25, aprés une minutieuse préparation,un groupe de sept hommes,commandé par Guinguoin enlève à la mine Wolfram de Puy les Vignes,à Saint Léonard en Haute-Vienne,1 772 Kg de dynamite.L'opération vous vous en doutez bien se passe de nuit à l'aide d'une camionnette réquisitionnée. De même dans la région de Cussac un détachement FTP récupère le 17 mai 1943, 45 Kg de cheddite chez un carrier.
A Bressac,dans la journée du 30 Septembre 1943, alors que les voies sautent aux environs, trois FTP ramènent 30 Kg d'explosif.
Grâce à la dynamite de Saint Léonard, Guinguoin et ses hommes peuvent se mettre au travail: les voies de communication sont particulièrement visées pour combattre l'ennemi.
Le 13 mars 1943, un convoi du STO doit partir pour Eymoutiers.Mais dans la nuit précédent le départ, une terrible explsion endommage serieusement le viaduc de Bussy-Varache: un groupe composé de Guinguoin,Mulatier,Viamont,Dumont,Pastier,Barlet,Nard,Montaudon et Tino vient de passer à l'action.Non seulement les jeunes requis pour le STO ne rjoindront pas l'Allemagne,mais la ligne Limoges-Ussel est désormais inutilisable.
Au palais, prés de Limoges,l'usine Wattelez de régénération de caoutchouc travaille pour les Allemands et produit 20 tonnes par jours.Afin d'éviter un bombardement aèrien des Alliés,risquant de toucher La population civile des environs, la Résistance décide de passer à l'action.Le 8 mai 1943 Guinguoin et Duval partent à vélo de la forêt de Châteauneuf, emportant chacun une bombe.Dans la nuit du 9au 10,guidés par trois ouvriers Duris et les deux frères Courgnaud qui connaissent les lieux,ils font sauter les deux chaudières de l'usine et provoquent ainsi un arrêt de la production durant cinq mois.Des victimes? Aucune
le 16 Juin 1943, un rapport de la gendarmerie nationnale de la Haute-Vienne signale que "dans la nuit du 14 au 15 Juin, un attentat à l'explosif a été commis à la sous -station éléctrique de Ville -sous Grange,commune de Bersac.Le montant des dégâts n'a pas été évaluè jusqu'alors,toutefois, ils sont assez importants du fait que 12000 litres d'huile ont été brûlés ou répandu au sol.De toute façon, conclut le rapport,cette affaire comme les autres auront leur dénouement lors de l'arrestation de Guiguoin et de ses complices".
Au printemps 1943,les réfractaires au STO sont de plus en plus nombreux à gagner le maquis à Eymoutiers,Saint Léonard, Châteauneuf-la Forêt...Ce renforcement d'effectif va donner la preuve de la puissance du maquis: " Il ne sagit plus en effet, écrit Guinguoin,d'audacieux coups de mains éxécutés par quelques isolés,mais de véritables "raids" militaires avec un itinéraire soigneusement établi et une action bien déterminée ".
Le 14 Juillet 1943,jour de fête nationnale, doit être l'occasion d'affirmer la force de la Résistance.Dans tout le département de la Haute-Vienne,Guiguoin a mobilisé xses hommes.Des tracts, distribués par le Comité Limousin du Front nationnal de lutte pour l'indépendance de la France, appellent à la résistance à la libération du pays.
Dans le secteur d'Eymoutiers c'est une véritable opération militaire qui va être menée.Le groupe FTP de Châteauneuf se rend à Peyrat-le Château, le 10 Juillet, pour saboter une locomotive, puis, le 12 à Bussy-Varache,où le canal qui alimente la centrale hydroéléctrique d'Eymoutiers saute à la Veytizou, où le câble souterrain téléphonique qui met la base sous marine de Bordeaux en contacte permanent avec l'etat major de la Kregsmarine à Berlin est sectionnée.
Le 14, la coupure de la ligne, des tramways départementaux,seule voie existant depuis la destruction du viaduc de Bussy,isole les cantons d'Eymoutiers et de Châteauneuf du reste du département.Cette fois c'est l'armée allemande elle même qui est touchée par la destruction de ses organes de transmission et de transport............
Ala fin du mois d'Aôut 1943,Le groupe FTP stationné aux environs de Cussac passe également à l'action.La région visée, Saint supplice-Lauzière,se trouvant à 60 Km du maquis, Les étapes se font de nuit.Le 30 août , une motrice est lancée dans la cuvette du pont tournant.Au mlieu du mois de Septembre, la ligne haute tension qui fournit le courant à la traction éléctrique est coupér et la voie fèrrèe Montluçon-Saint Suplice saute.C'est ainsi que jusqu'à la libération, le trafic entre Limoges et Saint Suplice (lignes Paris-Toulouse et Bordeaux-Lyon) sera souvent intérompu,obligeant les trains à marcher à vue et occasionnant des retards dans l'acheminement des convois au service de l'occupant.
Le 8 Août 1943,Guinguoin donne l'ordre suivant à ses troupes: "Pas un grain de blè pour les boches".Unr vaste campagne est alors menée pour empêcher la livraison de blè à Hitler.Les groupes FTP s'opposent avec succés au battage.Les entrepreneurs qui n'ont pas obéi aux avertissements de la Résistance voient leurs materiel détruit, les pièces maitresses dérobées.
Depuis le mois de mars 1946,l'occupant allemand demande au gouvernement de Vichy d'intensifier la lutte contre les "terroristes" de la haute -Vienne.Au début d'Octobre 1943, des forces supplétives de police sont mises à la disposition du préfet régional de Limoges pour éffectuer des opérations répréssives:15 éscadrons de la garde et 12 groupements mobiles de reserves (GMR) viennent renforcer les brigades des gendarmerie devenue impuissantes.Soit plus de 3 000 hommes aux ordres du général de la garde Bois.Devant cet énorme déploiement de forces,les FTP de la Haute-Vienne s'organisent en petit détachements de 10 à 20 hommes pratiquement insaisissables.Chaque groupe est en contact avec une ferme qui assure le ravitaillement et la liaison.Des granges abondonnées,des maisons isolées et même des souterrains servent de refuge. Cette nouvelle disposition permet aux FTP d'échapper aux recherches de police et de se préparer pour passer l'hiver.Car la boue,la neige,et l'abscence de feuilles aux arbres aurait transformé en traquenards les maquis établis en forêt.Malgré la police, malgré le froid, Guinguoin et ses hommes poursuivent le combat.Ne sortant que la nuit,dormant le jour, chaque groupe s'active autour de son cantonnement.
vous aimez les aventures de Guinguoin? Rendez vous demain pour la suite.
Commentaires
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- 1. Lalley Le 06/10/2019
Georges Guingouin, héros et hors-la-loi c'est Léonard (Léon) Betoulle qui le bat à la Mairie puis qui détient le record de longévité à la tête de la mairie de Limoges, soit 38 années cumulées (1912 à 1941 et 1947 à 1956). Georges aura connu et a été amis entre autres de Georges Dumas exécuté sommairement le 26 mars 1944 à Brantôme (Dordogne) , Il est le père de l'homme politique Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand (1988-1993) Il a ensuite présidé le Conseil constitutionnel de 1995 à 2000 élu député FGDS de Corrèze en battant Jean Charbonnel secrétaire d'État aux affaires étrangères, puis Albert Chaminade (1912-2009) résistant FFI ayant échappé plusieurs fois a la Gestapo de Limoges du Colonel Meier ou la Gestapo tenait son siège impasse Tivoli devant le Champ de Juillet de Limoges, Arbitre national et international, Joueur du CSP dirigeant de basket, politicien et autres… y'a eu Marcel Rigout, né le 10 mai 1928 à Verneuil-sur-Vienne (Haute-Vienne) et mort le 23 août 2014 à Limoges (Haute-Vienne), il est l'un des quatre ministres communistes des deuxième et troisième gouvernements Mauroy, au côté de Jack Ralite, Anicet Le Pors et Charles Fiterman, et à ces deux titres est surnommé le « ministre métallo »Jean Tricart Agriculteur, résistant (officier FFI), Jean Tricart adhère au PCF pendant la guerre. Proche de Marcel Rigout, Marcel Paul, né le 12 juillet 1900 à Paris et mort le 11 novembre 1982 à l'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis),
Syndicaliste et militant communiste, il est notamment ministre du général de Gaulle en 1945. Il est député de la Haute-Vienne de 1945 à 1948. .Georges Guingouin refuse de se soumettre aux plus staliniens de la hiérarchie de son parti, dont Maurice Thorez et Jacques Duclos, pendant son mandat de maire de Limoges, de 1945 à 1947. -
- 2. Bourdelas Le 26/09/2019
L'orthographe, c'est GUINGOUIN. Merci.
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