Seconde guerre  Résistance Française les hommes de l'ombre

l'Armée

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Nous vous présentons ici  un apercu de la situation

 

La France, par l’intermédiaire d’Edouard Daladier en 1927, s’engage à ne plus jamais déclarer « la guerre à aucun peuple » mais qu’elle est cependant « résolue, fermement résolue, à maintenir intacte ses frontières ». Résultat, l’état-major, avec les moyens dont il dispose, s’oriente vers une stratégie uniquement défensive, statique et attentiste. Entre 1931 et 1939, plusieurs plans sont ainsi élaborés mais ils ne varient guère. Tous sont pensés autour de la ligne Maginot, qui abrite entre 200 000 et 220 000 soldats entre 1939 et 1940 et la mission générale en reste la suivante : permettre dans un premier temps une défense initiale et assurer sans esprit de recul. Parer aux tentatives de débordement des troupes allemandes, protéger les centres vitaux de l’est de la France et permettre un temps de mobilisation de l’armée aux frontières.

L’objectif est donc de contraindre l’ennemi à s’engager dans une guerre longue et d’usure afin de laisser le temps à l’armée française de monter en puissance pour ensuite s’engager dans une contre-offensive avec ses alliés.

 

En 1936, une nouvelle guerre contre l’Allemagne devient subitement une réalité et nous  Francais nous nous  lançons alors dans une modernisation de dernière minute de notre outil militaire. Des sommes considérables sont allouées à  notre armée française : 14 milliards de francs en cette même année, 12 milliards en 1938 et 65 milliards en 1939 sur un plan de quatre ans. Effet de cause, l’armée française de 1930 à 1940 va fortement évoluer.

De gros efforts sont souhaités pour l’aviation et les systèmes de défenses antiaériens, ainsi que la modernisation des matériels et donc des chars modernes. La ligne Maginot n’est plus une priorité. Mais l’industrie française n’est pas prête et les pleines capacités de production ne sont atteintes qu’en 1939. A partir de cette date, les matériels et équipement sortent en nombre. Seulement et pour la plupart, ils sont inadaptés à la guerre moderne, parfois déjà obsolètes et surtout, ils sont mal répartis sur le territoire.

Si l’état-major note bien l’apparition des chars, (ils existent déjà en 14-18 mais connaissent une formidable évolution) rappelons que ce dernier est engagé dans une politique militaire de défense et non dans une stratégie offensive. Les missions principales sont donc données à l’infanterie et à l’artillerie. Les chars eux, ont un rôle secondaire de « colmatage » des éventuelles brèches profondes.

Dans son ouvrage publié en 1934 et intitulé « Vers l’armée de métier« , le colonel De Gaulle préconise la création de divisions blindées autonomes. Il imagine ces dernières particulièrement efficaces pour rompre les fronts et effectuer des percées. Mais cette idée faite de l’armée blindée, utilisée dans des campagnes offensives, est systématiquement rejetée par le commandement militaire. En revanche, un certain Heinz Guderian, officier allemand, saura parfaitement exploiter le livre de De Gaulle et il en fera une parfaite démonstration en 1940.

Le vendredi 1er septembre 1939, l’Allemagne attaque la Pologne sans déclaration de guerre. De nombreux chars, accompagnés de l’aviation et de la Wehrmacht (infanterie allemande) submergent très rapidement l’allié français. Hitler inaugure alors le principe de « guerre éclaire ». Pour cause, deux mois plus tard, l’Est de la Pologne est annexée au Reich. Du jamais vu.

Théoriquement et lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie, elle est donc pleinement consciente des capacités militaires et des tactiques opérées par l’armée allemande. L’état-major français connait les actions combinées des divisions de Panzers (divisions blindées) et de la Luftwaffe (aviation allemande). Mais pour des raisons encore obscures, ce dernier est persuadé que les combats à l’Ouest ne se dérouleront pas de la même façon. Ainsi, aucune évolution ni rectification du plan militaire n’est alors apporté.

Hitler est, selon son entourage, livide, surpris, pour ne pas dire choqué. Dans ses nombreux plans envisagés, il ne croyait absolument pas capables la France et le Royaume-Uni d’une telle réaction. Le Führer est inquiet. Pour cause, la grande majorité de son armée est engagée dans la campagne de Pologne. A l’Ouest, sa frontière est maigrement défendue, elle ne fera pas le poids face à une offensive ennemie d’envergure.

Mais le haut-commandement de l’armée française, obstiné dans une doctrine défensive désormais dépassée, ne réagit pas. Aucune offensive forte n’est lancée contre l’Allemagne. Probablement cette dernière aurait changée l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale qui peut-être, ne serait d’ailleurs pas devenue mondiale. Néanmoins, il ne s’agit là que de suppositions, potentiellement fausses. Quoi qu’il en soit, la France ne saisit pas cette incroyable opportunité. La « Drôle de guerre », laisse un formidable temps à Hitler pour retenir les leçons enseignées par la conquête de la Pologne et ainsi de reconstituer ses troupes pour organiser l’invasion de la France.

Composition générale de nos divisions

Au mois de mai de l’année 1940, alors que débutent les hostilités avec l’Allemagne, notre armée française est ainsi constituée : 63 divisions d’infanterie sont déployées, elles sont également accompagnées de 7 divisions d’infanterie motorisées, 6 division blindées, 5 division légères de cavalerie et 13 divisions d’infanterie de forteresse (spécialisées dans la défense de la ligne Maginot). La France possède donc 94 divisions actives mais aussi 17 autres divisions d’infanterie de réserve, soit un total de 111 divisions incluant la Légion étrangère et les troupes coloniales.

En regroupant  nos camarades de l’armée britannique (9 divisions d’infanterie et une division blindée),  l’armée belge (22 divisions d’infanterie) et l’armée hollandaise (10 division d’infanterie), les forces alliées représentent ainsi 156 divisions, dont 7 blindées.

De son côté et uniquement sur le front Ouest, l’armée allemande engage 118 divisions d’infanterie, 6 divisions d’infanterie motorisées, 10 divisions blindées et une division de cavalerie, auxquelles il faut encore ajouter 22 divisions d’infanterie de réserve. Les forces allemandes déploient alors un total de 157 divisions (dont 10 blindées) face aux armées alliées.

Arrêtons nous un instant sur les blindés si vous voulez bien . il faut vous dire que ses derniers ont un rôle primordiale en 1940. L’armée allemande attaque le front de l’Ouest en engageant 3 039 chars modernes. La France, malgré un retard certain dans la conception de ses divisions blindées est finalement capable d’en aligner 3 254. Notons cependant que, comme nous l’avons vu plus haut, ces derniers sont, de manière générale, inférieurs aux chars allemands.

Les Britanniques engagent 600 chars et les Belges 270. Cela porte ainsi les forces blindées alliées à un peu de 4 000 unités contre 3 039 du côté allemand. Au final, on peut donc parler d’une relative supériorité numérique. On ne peut cependant clairement pas parler de supériorité technique et stratégique tant les divisions Panzers sont efficacement supérieures. Et c’est d’ailleurs bien là que se fera toute la différence au cours de la bataille de France.

A titre d’exemple, la char français B1 bis, élaboré en 1937, considéré comme le plus moderne et puissant et qui représente environ 8% de la totalité des blindés tricolores, est équipé d’un premier canon de 75 mm, d’un second de 47 mm et de deux mitrailleuses en tourelle. Il a une autonomie moyenne de 150 km pour une vitesse comprise entre 20 et 25 km/h. Le reste de la force française est majoritairement équipée de vieux canons 37 mm de 1918, peu efficaces pour cette guerre dite « moderne ».

 

Char B1 bis de l'armée française en 1940Char B1 bis utilisé par l’armée française en 1940

 

Si nos chars français sont beaucoup mieux blindés (entre 40 mm et 60 mm en moyenne) que ceux allemands (entre 15 mm et 30 mm en moyenne), il sont aussi bien plus lents. En effets, les blindés de l’armée française se déplacent à une vitesse moyenne de 20 à 30 km/h contre 40 à 55 km/h pour les divisions Panzers, sans parler de l’autonomie de 150 kilomètres contre plus de 200 côté allemand.

Autre fait important et qui concerne davantage l’aspect tactique que technique, l’armée allemande utilise ses chars de manière massivement regroupée et en premières lignes. Les chars français eux, dont dispersés et restent principalement en retrait dans l’objectif, comme nous l’avons vu, de colmater les éventuelles brèches.

 

 

 

 

 

 

 
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