Seconde guerre, Soldats  Résistance Française, et les autres conflits les hommes de l'ombre

Parole de Resistants

Quelques témoignages de premiers Resistants :

Débutons en Auvergne

Francisque Ghossidon alias" Gratiens".

petite notice   

Il sera membre de la 7eme compagnie du marquis Gabriel Péri des FTP et en 1940 toujours mobilisé prés de Clermont il est bien décidé à ne pas laisser"dormir "le materiel.

                                                           Ecoutons dans Parole de Résitant  Jean Sanitas résistant FTP

" Chossidon, mobilisé, a été affécté au PaErc de materiel militaire des Gravanches. Là des milliers d'armes lourdes ou légères sont entreposées: canons, mitrailleuses, fusils, mitrailleuses, révolvers, pistolets, grenades. Des véhicules militairesaussi, camions, autos, chenillées, voitures blindées, chars d'assaut.Et des tonnes d'explosif et de munitions.Chaussidon sait que la guerre est perdue; les Allemands seront bientôt là et tout ce materiel tombera entre leurs mains.Cette perspective le rend malade (...)Il va trouvé le Commandant du Parc et lui propose de faire sauterles installations sans attendre "c'est un devoir", lui dit il "Mon devoir  c'est d'obeir aux ordres et je n'ai pas reçu d'ordres en ce sens." Hors de lui Chossidon s'empare d'un camion, et avec l'aide de quelques autres soldats le charge de fusil-mitrailleurs,de fusils, revolvers, de grenades, et de munitions.Il y en a plus d'une tonne," c'est toujoursça que les boches n'auront pas, dit Chossidon avant de se mettre au volant et de foncer en direction de la sortie dont il enfonce la barrière au grand ebahissement de la sentinelle.En faisant des détours pour "brouiller les pistes",(...)

Il conduit le camion à Aubière où il dispose d'un vaste "cuvage" qu'il va transformer en dépôt d'armes.(...).A un cousin qu'il aide à décharger il explique que la " France va être occupée, une résistance va s'organiser contre cette occupation, des armes lui seront necessaires  un jour ou l'autre.Il y a de quoi équiper plusieurs compagnie" Chossidon(..)  abondonna le camion vide loin d'Aubière sur la route d'Issoire et ne regagna jamais son corps."
L'affaire n'eut aucune suite.

Des" terroristes"auvergnats ui savaient se battre et mourrir Jean Sanitas ed l'harmattan 1998.

 

Jean Moulin

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"Celui qui ne se rend pas est mon homme"

"En temps de guerre, celui qui ne se rend pas est mon homme, quelqu'il soit, d'où qu'il vienne et quelque soit son parti.Il ne se rend point.C'est tout ce qu'on lui demande.Et celui qui se rend est mon ennemi, d'où qu'il vienne et quelque soit son parti.Et je le hais d'antant plus que par le jeux des partis politiques il prétendrait s'apparenter à moi "

 

 

L'année 1940

 

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Jean Mattéoli

" l hypothèse de l'installation d'un gouvernement en Afrique du Nord fait encore aujourd'hui, l'objet de discussions.La marine était intacte et l'aviation , ce qui en restait pouvait être sauvé.L'armée de terre en revanche, était perdue.Mais avec l'appui des Alliés, s'installer en Afrique du Nord pour continuer le combat aurait peutêtre été possible.En revanche, je ne croyais pas du tout au réduit breton".Paul Reynaud a jeté l'éponge trop tôt, je crois en vérité qu'il a craqué.Il est éffondré d'un coup, comme la France" Paul Mesmer.

" l'occupation était physiquement insupportable.Dans la France envahie, l'esprit de Résistance fut presque immédiatIl suffisait de contempler toute la journée les drapeaux allemands aux fenêtres les panneaux en langue allemande sur les places.Il suffisait d'être obligé de descendre d'un trottoir parcequ'un soldat allemand venait d'en face".

Petite notice

  Né le 20 décembre 1922 à Montchanin, près du Creusot (Saône-et-Loire), Jean Mattéoli n’a pas dix huit ans lorsqu’à l’été 1940, refusant l’Occupation allemande, il s’engage dans la Résistance. Il rejoint alors un groupe de résistants dijonnais qui aide les prisonniers de guerre français et anglais évadés à échapper aux recherches de l’ennemi et à poursuivre le combat en rejoignant l’Angleterre

 

 

"Je ne connais  que deux sortes de Français ceux qui font leur devoir et ceux qui ne le font pas "

Le général de Gaulle.

 

Roger Tounzé raconte comment aprés l'armistice,Roger Lazard,qui prendra le pseudonyme de "général Lazard va créer à Clermont Ferrand le groupe des ardents,l'un des tout premiers mouvements de Résistance.

"La création du mouvement nationnal de Résistance les Ardents a eu lieu en partie sur Clermont Ferrand et en partie sur Chamalières.L'initiative en revient à un homme originaire de Paris,réfugié en Auvergne.Confrontant ses idées avec celles des  tout premiers résistants  demeurés en France,son ami le général d'aviation Cochet,il se lança dans l'aventure.Un peu mystique,il n'avait qu'un but: libèrer la France comme jadis l'avait fait Jeanne d'Arc.C'est ce qui explique que tous les documents qu'il a signés pendant l'excercice de son commandementportent la mention DEI,ce qui signifie délivrance par l'insurection.Le mouvement, très structurè subit un nombre relativement peu èlevè de pertes et cela bien qu'il exerça ses activités non seulement  en Auvergne,mais aussi en raison parisienne, à Lyon en Avignon et à Tarascon.Les Ardents furent en relation avec les prisonniers de guerre français en Allemagne et participèrent aux actions de résistances en Dauphiné.Les militants des Ardents parmi  lesquels les femmes étaient nombreuses venaient de tous les milieux sociaux.Ils étaient des militaires,surtout de l'armée de l'Air, des fonctionnaires,des commerçants,des juristes,des cheminots, des employés de la Sécurité Sociale, de la banque et de la compagnie des tramways."

 

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" On arrive à tout avec le courage même mourrir à dix-neuf ans le sourire aux lèvres"

 extrait de la lettre de Christian Rizzo adréssée à ses frères et soeurs avant qu'il soit éxécuté.

Petite notice 30 mai 1922 - 9 mars 1942 arrêté le 25 novembre 1941 Aîné d’une famille de quatre enfants, Christian a eu une enfance assombrie par la maladie, ce qui l’obligea à beaucoup travailler par lui-même pour rattraper le temps perdu. Sa santé s’améliorant, il réussit à force de volonté à passer son bac en 1939 ; il peut alors envisager des études supérieures. Devenu orphelin, il prend conscience de ses responsabilités vis-à-vis de sa mère et de ses frères et soeur, et, tout en poursuivant ses études, il mène de front son travail de maître d’internat et ses activités de militant antifasciste. Ancien du lycée Voltaire, il n’a pas dix-huit ans lorsqu’il s’inscrit le 5 janvier 1940 à la Sorbonne pour passer ses certificats de licence. Les examens de juin sont fortement perturbés par l’exode et l’occupation. La faculté rouvre le 28 juillet avec la présence spectaculaire en Sorbonne des plus hautes «personnalités» militaires allemandes et vichystes. Du haut d’un balcon, Christian Rizo et Félix Kauer lancent La Relève et l’«Appel du 10 juillet» sur la tête de ces messieurs. Christian et Félix Kauer sont arrêtés avec plusieurs de leurs camarades. Ils ne seront libérés que le 10 octobre ; juste à temps pour participer les 8 et 11 novembre 1940 aux grandes manifestations étudiantes sur les Champs-Elysées. En janvier 1941, il passe avec succès son certificat de licence de mathématiques générales et prépare ceux de chimie générale et de mécanique rationnelle tout en travaillant au Centre de documentation de la Bibliothèque nationale. Avec son ami Olivier Souef (qui sera fusillé), il forme au lycée Buffon le premier groupe armé de lycéens.Ces jeunes gens avaient entre autres soutenu l’action de leur professeur, le Pr. Burgard, du groupe Valmy, qui sera exécuté en Allemagne. Dans ses lettres d’adieu, il crie son amour filial et transmet ses dernières volontés, demandant à ses frères de devenir des hommes responsables.