Jean-Moulin héros et martyr de la Résistance
Jean-Moulin est né le 20 Juin 1899 à Béziers dans une famille de miulitantsrépublicains.Son père franc-maçon professeur et conseiller général radical- socialiste,l'incite dés rentrer à 18 ans dans l'administration préféctorale.Il met ensuite à profit ses relations dans le monde politique pour favoriser la progression remarquable de la carrière de son fils.
Aprés l'intermède d'une courte mobilisation à la toute fin de la Première guerre Mondiale,et de brèves et laborieuses études de droit,Jean Moulin débute dans la préféctorale.Plus jeune sous préfet de France en 1925,puis plus jeune préfet en 1937 Moulin est embitieux,séduisant, et il a des relations.
Son amitié avec Pierre Cot,jeune et brillant député radical,plusieurs fois ministre,lui ouvre les portes des cabinets ministèriels.Le 6 fevrier 1934 met un terme provisoir à cette opération.Il s'engaga à fond à ses côtés dans l'alliance avec la SFIO et le PC au sein du front populaire,au moment où Cot devient coprésident du Rassemblement universel pour la paix,animé en sous-main par le Komintern;les Soviétiques,et leurs représentants,,Louis Dolivet.Au ministère de l'air à partir de l'été 1936,que récupère Cot,il est l'une des chevilles ouvrières de la fourniture clandestine d'armement aux républicains espagnols dans la guerre civile contre Franco,Le travail de l'ombre commence déjà.
Ce début de carrière exemplaire ne doit pas faire oublier qu'il existe une autre dimension de Jean-Moulin:celui-ci aurait en effet voulu être peintre.Longtemps il a déssiné,peint,il s'est même essayé à la céramique.il expose parfois ses oeuvres.
Ses premiers dessins il les publie en 1926 dans le Rire,journal satirique sous le pseudonyme de "Romanin".Il collectionne des toiles contemporaines comme Urillo,Valadon ou encore Marie Laurençin.Pendant cette période Moulin fréquentera beaucoup d'artistes.
C'est à Châteaulin,dans le Finistère,où il est muté comme sous-préfet.En 1930,qu'il se lie avec le sculpteur Giovanni Léonardi,le peintre Lionel Floch,et surtout Max Jacob dont il utilisera le prénom comme pseudonyme quand il deviendra résistant.
Il y a en fait deux Moulin;celui qui représent l'Etat et discourt lors des comices agricoles,et celui qui fréquente Montparnasse,où règne un délicieux esprit antibourgeois et cosmopolite.
On comprend mieux pourquoi il utilise une galerie à Nice et un atelier à Paris comme couverture professionnelle pendant l'Occupation.
Aprés un éphémère mariage,ce célibataire endurcit devient un homme à multiples conquêtes grâce à son sourire et aux qualités athlétiques développées par le sport (s'est avant tout un passionné de ski comme son mentor Pierre Cot)
Pierre Meunier,qui l'a connu dans les cabinets ministeriels dans les années 1930,se souvient d'un homme qui n'avait rien d'un ascète: "Jean est un Provençal,fils du soleil,aimant la vie,la plaisanterie,un bon et joyeux compagnon dont le charme ne laissait personne indifférent...".
C'est en tant que préfet du département d'Eure-et Loir qu'il assiste impuissant et déséspéré à l'exode de ses concitoyens et à la défaite.
Il subit l'humiliation de devoir accueillir le 17 Juin 1940,les Allemands.C'est ce même jour que les nouveaux maîtres tentent de lui faire signer un papier deshonnorant (accusant les troupes sénégalaise d'exactions commises contre les femmes et des enfants).
Il se retrouve en prison.Le monde alors bascule pour lui.Physiquement et moralement abattu,il tente alors de se suicider en se tranchant la gorge.
Aprés ces années d'avant-guerre où tout semblait lui sourrire.La tragédie semble vouloir s'emparer de lui et ne le quittera plus.Il tient à rester à la t^te de son département occupé, par solidarité avec ses administrés,jusquà ce que le régime de Vichy du fait de ses opinions de gauche le révoque le 16 novembre 1940.Moulin est à présent un homme libre.
Départ pour l'Angleterrre
Il renoue alors avec ses anciens amis. On ne sait trops ce qu'il pense ni ce qu'il fait en cette fin d'année 1940.Il y a cependant une question qui lui occupe l'esprit:comment organiser le front hétéroclite de ceux qui comme lui refusent la honte de l'occupation nazie.Son premier objectif est de rejoindre le plus rapidement Pierre Cot.Ce drenier s'étant vu opposer en août 1940 une fin de non recevoir par le genéral de Gaulle s'était réfugié aux Etats-Unis.Pour cela il se rend à Marseille, et s'installe à l'hôtel Moderne
avec Antoinette Sachs.Il y retrouve notemment Louis Dolivet,qui s'apprête lui-même à rejoindre Cot en décembre 1940.
C'est probablement par son intermédiaire que Moulin est mis en contact avec le révérend Howard Brooks,un Américain unitarien de Dolivet et Cot ont chargé d'éffectuer une enquête en France sur l'état de l'opinion.
C'est Brooks qui permet la rencontre entre Moulin et Frenay,décisive pour l'avenir de la Résistance.
Moulin rencontrera également François de Menthon.Il constate que les volontés ne manquent pas,et que des organisations existent déjà mais qu'elles sont tragiquement démunies.
Le souhait de Moulin est alors de quitter la France afin d'aller chercher à l'exterieur une aide du moins materielle pour le début.Il choisit Londres,seule capitale européenne qui n'ait pas renonçé a faire la guerre à Hitler.
Pour la première fois son chemin ne se passe pas par celui de Pierre Cot......
L'Agent de de Gaulle
Le 9 Septembre 1941,Moulin quitte la France sous la fausse identité de Joseph Mercier,professeur dans une université américaine.Transitant par l'Espagne, Moulin s'arrête à Lisbonne et se présente à l'ambassade britanique.C'est là qu'il rédige son rapport sur la Résistance en France;rapport détaillé assez vaste qui qui sera convaincre le chef de la France Libre, même si Moulin abusivement se présente comme le mandataire des chefs des organisations existantes.
Au moment de son départ, il n'est pas gaulliste;d'ailleurs il ne sait rien ou presque de cet homme,il serait même perplexe suite au refus qu'il a essuyé de Pierre Cot.
Ajoutons que les Anglais auraient été heureux de le récupérer.
Cependant sa rencontre le 25 Octobre 1941 avec le Général de Gaulle va le transformer totalement.en un inconditionnel de ce personnage imposant et du gaullisme.De Gaulle quant à lui est heureux de pouvoir compter sur un représentant de la haute administration et ce républicain sincère.Le chef de la France libre s'est bien rendu compte que cet homme avait le sens de l''autorité qui convient à son statut,mais il a compris aussi que son experience de l'Etat,tout comme sa sensibilité et sa culture en faisait un homme capable de négocier et de s'imposer à ces résistants sur lesquels le Général n'en sait guère plus que son nouvel obligé.
"homme de foi et de calcul" comme le caractérisera de Gaulle.
suite demain
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