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Seconde guerre, Soldats  Résistance Française, et les autres conflits les hommes de l'ombre

Robert Masson:Brin de vie

Robert Masson

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Fils d'industriel, Robert Masson est né le 19 janvier 1914 à Paris.

Sa préparation à Centrale est interrompue par la mort de son père et il devient cadre dans l'industrie.

Il effectue son service militaire en 1936-1937, dans l'Armée de l'Air, après être passé par l'école d'élèves officiers d'Avord.

Mobilisé en 1939 comme sous-lieutenant de réserve, il est démobilisé à Alger après l'armistice de juin 1940.

De retour en métropole, il refuse l'idée de la défaite et entre dans la Résistance en janvier 1941 comme agent du Service de Renseignement Air (S.R. Air) à Paris.

Il devient bientôt l'officier traitant du SR Air auprès du mouvement de résistance Ceux de la Libération (CDLL) et se trouve dès lors en contact avec les membres du Comité Directeur de ce mouvement : Maurice Ripoche, Henri Pascal, Jacques Ballet et Gilbert Védy ("Médéric").

En même temps, Robert Masson monte un réseau personnel et assure une liaison mensuelle avec le commandant Badré à Vichy où il achemine le courrier dont les renseignements sont transmis à Londres par radio. Il traverse ainsi la ligne de démarcation à 50 reprises.

En décembre 1942, coupé de ses chefs, il décide d'établir une liaison avec Alger avec l'aide de CDLL. Le 25 décembre il passe en Espagne mais il est arrêté à Vicilla ; évadé, il est repris et emprisonné à Lérida où il retrouve Jacques Ballet et François Sommer .

Il s'évade à nouveau et rejoint Gibraltar le 8 février 1943 avant de gagner finalement Alger puis Londres.

En avril 1943 il est parachuté en Normandie avec un poste de radio ; il a pour mission de mettre sur pied un nouveau réseau remplaçant le précédent. Il crée alors le réseau des Forces Françaises Combattantes "Samson", assure ses liaisons radio, organise un service de reproduction du courrier, etc.

En mai 1943 il regagne Londres et est affecté jusqu'en décembre 1943 au groupe d'aviation 2/52 en Algérie.

A sa demande, à la suite d'arrestations compromettant le fonctionnement des réseaux S.R. Air, il est de nouveau parachuté en France le 9 février 1944. Il organise le regroupement des postes du SR de zone nord et du réseau Samson

Le 3 juin 1944, il se rend à nouveau en Grande-Bretagne grâce à une opération montée par le réseau. Là, il est affecté au Bureau Central de Renseignements et d'Action de Londres (BCRAL) et prend la succession du colonel de Berroeta à la tête du poste S.R. de Londres tout en gardant la direction de "Samson" jusqu'à la libération du territoire national.

En décembre 1945, Robert Masson quitte l'armée avec le grade de commandant et devient administrateur d'une société de transport aérien.

De 1949 à 1957 il occupe le poste de chef du département "Ventes" de Sud-Aviation puis en 1957-1958, celui de chef du département "Ventes Hélicoptères".

De 1959 à 1964, il est directeur commercial de la Société Française d'Entretien et de Réparation de Matériels Aéronautiques (SFERMA), filiale de Sud-Aviation puis en 1965-1966, responsable des ventes "Avions Légers" à Sud-Aviation et, de 1967 à 1969, adjoint au Directeur Général de la SOCATA (filiale de Sud-Aviation).

En 1970, il est Directeur de l'établissement thermal de Bagnoles de l'Orne.

Robert Masson est décédé le 24 octobre 2010 à Versailles. Il est inhumé à Jullouville dans la Manche.

 

Il était 13 h 15 ce 19 juin 1940, lorsqu’une arche du pont reliant Briennon à Pouilly-sous-Charlieu était dynamitée par l’armée française. Les Allemands faisaient peu de temps après      leur entrée dans le bourg de Briennon et prenaient une quinzaine d’hommes en otage…

 Aristides de Sousa Mendes ne décide pas de démissionner. Il choisit d’être honnête avec sa conscience. Il choisit d’agir, de désobéir !
Pedro Nuno parle de son père et raconte : « Le matin du 17 juin 1940, Aristides de Sousa Mendes se lève, plein d'une immense énergie ». Ses cheveux sont devenus blancs.
En présence de sa femme, Angelina, de leurs enfants Pedro Nuno, José et Isabel, de son neveu César, de ses proches collaborateurs et de la famille Kruger, Aristides fait cette courte déclaration : 
« À partir d'aujourd'hui je vais obéir à ma conscience. Je n'ai pas le droit en tant que chrétien de laisser mourir ces femmes et ces hommes ».
« Mon gouvernement refuse les demandes de visa que je lui propose. J'ai actuellement le pouvoir et la possibilité de sauver des milliers de personnes venus de toute l'Europe et fuyant les troupes allemandes. Ils espèrent trouver asile au Portugal. Ce sont des êtres humains et leur position sociale, leur origine, leur religion ou leur couleur de peau me sont totalement indifférentes. Ils ont besoin de moi, je peux leur sauver la vie, je suis chrétien et comme tel je crois que je n'ai pas le droit de laisser périr ces réfugiés, dont une grande partie sont des Juifs. Aussi, je déclare, qu'à partir de cet instant, je donnerai gratuitement un visa à quiconque me le demandera, contre les ordres iniques et injustes de mon gouvernement ».
À ses enfants, il dit : « Je ne sais pas ce que le futur nous réserve, à votre mère à vous et à moi-même. Matériellement, notre vie ne sera pas aussi bonne qu'elle l'a été jusqu'à présent. Malgré tout, soyons courageux et gardons à l'esprit qu'en donnant à ces réfugiés une chance de vivre et d'échapper à la barbarie, nous aurons une chance de plus d'entrer au Royaume des Cieux, car se faisant, nous ne ferons rien d'autres que d'appliquer les commandements de Dieu ».

Il sait déjà que Salazar ne lui pardonnera pas sa désobéissance.

En désaccord avec la demande de Pétain, il choisit de désobéir ! Guidé par sa conscience il quitte la France et s'envole, avec son nouveau gouvernement, de Mérignac pour Londres. Il y prononcera le lendemain sur les ondes de la BBC « radio Londres » le fameux Appel du 18 juin 1940 (inscrit par l’Unesco au Patrimoine « Mémoire du monde » aux côtés de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen).

Aristides de Sousa Mendes ouvre le consulat à 8 heures.

Il demande à tous de se mettre au travail, d'aller chercher les passeports, de laisser entrer tout le monde, il n'y a pas de temps à perdre. Aidé d’Angelina, de ses fils Pedro Nuno et José et du rabbin Kruger, de son secrétaire José Seabra et de qui peut les assister, il signe des milliers de visas et émet des passeports.

Lorsque les réserves de documents officiels sont épuisées, il appose son tampon et sa signature sur de simples bouts de papier. Certains proposent de grosses sommes pour un visa. Il refuse et leur accorde les visas, comme aux autres, jusqu'au dernier. José Seabra tente de faire respecter au minimum les règlements, il enregistre chaque visa. Le lendemain, le consulat ne fermera plus ses portes et José Seabra, débordé, abandonnera écritures et encaissements pour accélérer la délivrance.

Angelina soutient Aristides dans ses choix de citoyen de l’Humanité. Elle aide et accueille les réfugiés dans la grande maison du quai Louis XVII, à Bordeaux.

La nouvelle se répand comme une trainée de poudre parmi la population cosmopolite des réfugiés. L'espoir renaît. Avec leur précieux sésame, des milliers de personnes prendront la route vers le Portugal.

Aristides demande à son vice-consul honoraire de Toulouse, Émile Gissot, de délivrer des visas à tous, sans aucune distinction

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