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Seconde guerre, Soldats  Résistance Française, et les autres conflits les hommes de l'ombre

AAlbert André

André Aalberg

AAlbert André

dit

Jean-Louis Dieudonné

Lucien Navarron

 

Né à Sainte-Marie-aux-Mines, le 5 juin 1913, cet alsacien est tout d'abord secrétaire dans une usine de textile.

Il s'engage ensuite dans l'Infanterie Coloniale.

Sergent en 1939, il, rentre en France et, à sa demande est affecté sur la frontière allemande dans les Corps Francs avec lesquels il participe à de nombreux coups de main qui lui valent deux citations.

Il termine la campagne de France en juin 1940 sur la ligne Maginot, Cité une troisième fois, il est blessé et fait prisonnier. Il parvient à s'évader quinze jours plus tard et à gagner le sud de la France.

André Aalberg est affecté à Fréjus où il se porte volontaire pour l'Indochine. A l'escale de Dakar, il déserte pour rejoindre les Forces Françaises Libres. A pied, il cherche à atteindre la Gambie anglaise.

Arrêté à 300 kilomètres de Dakar, il est emprisonné puis ramené en France en avril 1941. Jugé et condamné par le tribunal de Clermont-Ferrand à un an de prison avec sursis, il est libéré.

Dès sa sortie de prison il s'engage dans la Résistance et entre comme simple agent au réseau Mithridate dont il devient rapidement Secrétaire général puis chef adjoint en mai 1942 sous les pseudonymes de Dieudonné ou Jean-Louis.

L'organisation de renseignements militaires Mithridate a été mise sur pied par messieurs Fernand Gibelin et Pierre Herbinger-Bressac entre décembre 1940 et février 1942.

Dans un premier temps le service de renseignements se développe, à partir de novembre 1940, sur la Sardaigne et l'Italie. A partir de novembre 1941, Mithridate se développe en zone nord ; en Bretagne et dans la région de Lille puis, de novembre 1942 à juin 1943, l'organisation connaît un nouvel essor avec le développement des réseaux Paris, Nord, Bretagne, et Bordeaux, Bayonne et la création de réseaux à Toulouse, Marseille, Saint-Raphaël, Lyon, dans les Alpes, le Jura et en Normandie.

André Aalberg développe quant à lui les différents services de l'organisation, faisant preuve d'un grand esprit d'initiative.

En mai 1943, toute l'organisation et son personnel rallie les Forces Françaises Combattantes. Bientôt les arrestations et les disparitions de centrales émettrices se multiplient.

C'est dans ce contexte que, victime d'une dénonciation, André Aalberg est arrêté à Clermont-Ferrand le 10 octobre 1943. Il cherche à s'évader, tire sur un soldat allemand et est lui-même abattu de trois balles dans le ventre.

Torturé, il refuse de parler et meurt de ses blessures cinq jours plus tard le 15 octobre 1943. Il est enterré à Clermont-Ferrand sous le nom de Lucien Navarron.


• Compagnon de la Libération - décret du 7 juillet 1945
• Croix de Guerre 1939-45
• Médaille de la Résistance

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