Seconde guerre  Résistance Française les hommes de l'ombre

Le souvenir des martyrs

Des cris qui déchirent le silence

 

Des témoignages boulversants 

 

 

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Des cris qui déchirent le silence

 

Voici des extraits de témoignages de déportés Résistants tirés du livre "jusqu'au bout de la Résistance (Stock 1997) sous la conduite de Bernard Fillaire.

 

 Pendant la guerre, des millions d'hommes et de femmes furent numérotés,humiliés, torturés, extérminés dans les camps nazis au nom de la religion, et de la race.L'immense majorité parce qu'ils étaient juifs,d'autres parcequ'ils étaient résistants.

 

Le Baptême du camps

 

Gilbert May

 

(Struthof puis Dachau)

 

" Deux hreures aprés notre arrivée au Struthof, on s'est retrouvé nu.Etant juif, je me suis dit:C'est fini,ils vont voir que je suis circoncis.Je me suis retourné et j'ai vu l'évêque de Clermont Ferrand, le prince de Bourbon Parme et le doyen de la faculté de droit.Ils étaient également circoncis! ça ma sauvé.Aussi longtemps que tu seras avec moi, tu seras catholique me dit l'évêque".

Souvenirs d'un ancien résistant interné à Dachau

 

 

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Souvenirs d'un ancien résistant interné à Dachau

par Gilbert MAY

Ce texte constitue le contenu d'une allocution, prononcée au cimetière de Cronenbourg à l'occasion de la cérémonie de commémoration de la Déportation, le premier jour des Selihoth (23 septembre 2000). Il est publié ici avec l'aimable autorisation de son auteur.

Il y a maintenant 55 ans que nous avons été libérés par les Alliés de ces camps de la mort qu'on appelait "camps de concentration".
Chaque année, mes compagnons de misère ont évoqué leur martyrologe, et je voudrais ce soir rappeler quelques événements de mon parcours, allant du Maquis de la Creuse jusqu'à Dachau.

 

Arrestation et déportation

J'ai été arrêté à Saint-Dizier Leydennes près de Bourganeuf, où nous avons été accrochés par un régiment de la Division Das Reich qui montait vers la Normandie. Nous étions un groupe de 60 contre 1200 SS armés de mitrailleuses lourdes et de mortiers. 
Neuf blessés dans le groupe dont moi, une balle m'ayant traversé la gorge, mon frère Jean-Pierre, présent à mes côtés m'a mis un pansement autour de la gorge et tous les blessés étions allongés dans l'herbe. Quand les SS ont foncé sur nous, mon frère m'a mis debout, les huit blessés restant allongés ont été abattus d'une balle dans le crâne.

Après de multiples événements, j'arrive à la Prison de Clermont-Ferrand sous le nom de Jean Michot. Devant l'avance des Alliés, toute la prison part sur le Struthof. Nous sommes entassés par cent par wagon de bestiaux et voyageons soixante heures dans des conditions d'hygiène épouvantables et sans rien boire ni manger.

Ne pas boire soixante heures, c'est très dur, et à chaque fois que je flanchais, me venait à l'esprit Chameau et la troupe E.I. Cerf Beer dont je faisais partie. Or, à chaque sortie du dimanche, nous emportions à manger et à boire, et arrivés au lieu d'excursion il nous visait nos gourdes, disant "si vous avez soif, sucez des cailloux", et chaque fois je me disais "tiens le coup sinon tu te feras gronder par Chameau".

 

D'un camp à l'autre

Je me rappelle également qu'étant dans un commando à Augsbourg où nous creusions une usine souterraine pour Messerschmitt, j'ai attrapé une double pneumonie. Au camp, pas question d'aller à l'infirmerie si on n'avait pas quarante de température. Je me suis écroulé au travail et retrouvé à l'infirmerie, couché sur une paillasse infecte. Pas de médicaments ; j'étais en train de mourir quand dans mon semi-coma j'ai entendu une voix qui venait probablement du ciel et qui me disait : "tu n'es pas seul, je t'aiderai, serre les dents". Et deux jours plus tard je me suis retrouvé à Dachau dans un bloc de quarantaine où j'ai pu récupérer.

Puis un jour, appel dans les blocs de quarantaine, et 1014 déportés non-juifs sont enregistrés pour partir en commando. J'apprends par un secrétaire lorrain du Secrétariat au Travail que ce convoi part pour Auschwitz. Je dis à ce camarade, également résistant, que je ne peux pas partir pour Auschwitz, et il arrive à me rayer de la liste, me faisant partir pour un autre commando.

Je signale qu'environ 4500 français non-juifs ont été tatoués à Auschwitz.

Je suis donc parti à mon grand soulagement au commando de Kaufering Landsberg, situé en pleine forêt. Notre camp de non-juifs était entouré de sept petits camps de Juifs. Honfroisckle, le chef SS des huit camps était un ancien responsable des chambres à gaz d'Auschwitz. 
Nous étions en train d'installer une nouvelle baraque quand je l'entends dire à haute voix au kapo qui nous surveillait : "Ich riche das Juden hudert meter weit" ("je peux sentir un Juif à cent mètres", et j'ai prié, disant "pourvu qu'il ait un rhume et ne sente plus rien".

Puis, vers le 15 avril, départ en marche forcée deux jours, où les traînards étaient abattus immédiatement. Nous arrivons à Dachau où il y a une terrible épidémie de typhus. Nos camarades meurent par centaines et les crématoires n'arrivent plus à suivre. Les cadavres sont entassés devant les blocs et nous devons marcher sur eux pour rentrer dans nos chambrées.

Enfin, 29 avril, on entend des coups de canons et de fusils, et à 17h les troupes américaines rentrent dans le camp. Enfin nous pourrons revivre.

 

Les Juifs fusillés en France par les nazis

timbreMais je voudrais ce soir, associer également dans le souvenir du martyr du peuple juif, durant cette période de 1940 à 1945 tous nos coreligionnaires fusillés en France par les nazis.

Je voudrais rappeler aux jeunes ici présents qu'au début du combat nous n'avions pas d'armes, et que les armes il fallait les prendre aux Allemands, et donc les attaquer pour leur prendre leurs revolvers et cartouches, il fallait également saboter les usines qui travaillaient pour l'armement du Reich nazi. Or à chaque action les nazis prenaient cinquante ou cent otages qui étaient soit désignés par les autorités françaises, soit raflés dans les rues des villes où ces attentats étaient commis, et l'on arrêtait plus particulièrement des Juifs.

Nombre d'entre eux ont été fusillés, et souvent leurs noms ont été placardés pour l'exemple. D'autres ont été exécutés par la Milice, cette Gestapo français, et je voudrais rappeler le souvenir de la tragédie du Puis de Guerry dans le Cher.

Fin juillet 1944, les Allemands et la Milice ont arrêté à Saint-Amand-Montrond une centaine de Juifs, femmes, hommes, enfants, vieillards, et les ont transportés à la prison de Bourges, où la Milice est venue prendre les hommes et les femmes, les entassant à coups de crosse dans une camionnette où pouvaient prendre place quinze personnes. 
Arrivés dans un endroit perdu tout près de Bourges, au domaine de Guerry, les femmes sont séparées des hommes. Puis les miliciens français font descendre les hommes par groupes de six, refermant à chaque fois la bâche du camion, interdisant toute vue sur ce qui se passait à l'extérieur. 
Quand vint le tour du dernier groupe, en sautant du camion, un détenu arrive à s'enfuir, évitant les coups de feu tirés par les miliciens qui le recherchent une partie de la nuit. 
Epuisé, les vêtements déchirés car il avait rampé entre les broussailles, il trouve refuge dans une ferme où malgré les risques d'un contrôle de la région par les miliciens, on l'héberge pendant trois jours. Puis il se rapproche de ferme en ferme jusqu'à Saint-Amand, où le 15 août, après la Libération, il alerte les autorités leur racontant ce qu'il avait vécu. Son exposé un peu chaotique n'est pas pris au sérieux, on le traite de fou.

Le 6 septembre, Bourges étant libérée, quelques familles juives partent, accompagnées du rescapé à la recherche de la ferme abandonnée, mais le survivant Kramerson ne reconnaît pas l'endroit d'où il s'est sauvé. Peu après l'on retrouve le fermier qui avait hébergé Kramerson, et après de longues recherches on trouve au fond d'un premier puits, après avoir enlevé des kilos de pierres et de sable, les corps de 25 hommes qui ont été jetés vivants dans ce puits. Continuant les recherches, on trouve dans un deuxième puis les corps des huit femmes, également jetées vivantes dans le puits, et mortes étouffées sous les pierres et les gravats jetés par la Milice française.

Ce sont ces mêmes miliciens qui ont exécuté mon père Félix May d'une balle dans le crâne, et dont le corps a été retrouvé flottant dans le canal de Saint-Amand-Montrond.

Oui, je voulais associer le martyr de ces Juifs, résistants ou non, morts en France, qui n'ont pas leur nom à Yad Vashem ou au Musée de l'Holocauste à Washington, parce qu'ils n'ont pas été déportés, 

 

Atlas

et

Plan

 

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Gares de Déportation vers les camps

 

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Présentation du plan d'Auuschwitz

 

 

 

Übersichtsplan der Ausstellung

Album photos de Dachau

 

 

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Dachau Concentration Camp

Dachau Concentration Camp

Visite au camp de concentration de dachau(munich)13 08 07

Bibliothèque

 

Sur les Rayons

 

Treblinka : La révolte d'un camp d'extermination par Steiner>ure 

 

 

 

Mon coup de Coeur

Organisation de la Résistance dans les camps nazis.

 

D’ORANIENBURG ET DE SACHSENHAUSEN

Ci-joint quelques extraits d’une première édition (en 1981) du livre Sachso dans lequel mon Père -Robert Dufour -Déporté-Résistant, n°84346, à Falkensee- a témoigné. (d’autres éditions de ce livre sont toujours en vente -une centaine de pages sont consacrées à la Résistance dans les camps-)

Ces extraits peuvent donner des bases aux lycéens et collégiens qui participeront au Concours national sur la Déportation dont le thème est :La Résistance dans les Camps nazis.

AMICALE D’ORANIENBURG-SACHSENHAUSEN

Préface de 
Jean MALAURIE

Oranienburg-Sachsenhausen, ou furent détenus 8 000 Français, est l’un des camps de concentration les moins connus de France. 
Il fut pourtant le quartier général de l’inspection centrale SS et le coeur même du système concentrationnaire nazi ; les détenus y servaient de cobayes pour des "études" pseudo-médicales. 
Mais Sachso, qui vit passer 20 000 prisonniers de vingt nationalités, fut un grand centre de la solidarité et de la résistance internationale contre les SS, un défi des hommes en "zebra" contre leurs bourreaux. Sachso est la mémoire de ces 8 000 résistants français dont seulement un sur deux a pu réchapper de cette terrible épreuve. Livre collectif, qu’ils s’étaient juré d’écrire. 
Rassemblés et présentés par l’amicale française d’Orianenburg-Sachsenhausen, les récits de cet ouvrage collectif – trois cents témoins y ont apporté leur contribution – sont de première importance pour une meilleure connaissance de l’univers concentrationnaire nazi.

Les anonymes de l'enfer: Portaits

 

 

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La Quarantaine

 

La Quarantaine

 

 

Jacques Songy

(Struthof puis Dachau)

 

"Il faut  se coucher et dormir" "Trois par lit", tel est l'ordre...On se pousse,on s'engueule,on se groupe parnationnalité.On expulse l'intrus qui veux absolument vous prendre pour une paillasse alors que soi même on ne se trouve pas trops mal sur le dos  d'un brave copin. (...)Donc trois par lit...c'est possible.On dort plutôt bien...Admettons qu'il soit 21h30.Tout le monde est thèoriquement entassé  pour dormir;l'atmosphère est irrespirable au troisième étage,on premier on crève de froid....

(....) Des ronflements sonores et agacants s'élèvent... et le combat commence.Le combat de la grosse bête grasse...On se gratte avec ardeur et constance pour déloger les poux,les puces, bestioles compatissantes que nous transportons par centaines....."

 

La dernière nuit passée dans ce camp j'ai eu peur.
   Ceux qui se serraient contre moi pour regarder à travers la fenêtre de la cabane ne disaient rien.
   Mais je sentais leur inquiétude.
   Rien de pire que cette impression d'insécurité collective... 
   Des camions que nous distinguions à peine descendaient vers le crématoire.
   Puis, on entendait des cris, des appels et quelques coups de feu.
   On percevait encore des grondements de moteurs, des ordres lancés..

 

 

Struthof - Site de l'ancien camp de concentration de Natzweiler - 2006

 

Camp de Struthof

Carte commémo Struthof 23091964

 

Le Struthof a été un camp de concentration parmi le millier qui existait sous le pouvoir hitlérien. Il a également servi comme camp expérimental d'extermination. Il est difficilement imaginable qu'à une cinquantaine de kilomètres de Strasbourg, près de Schirmeck, sur le site de la belle vallée de la Bruche, en plein massif vosgien, les meurtriers nazis ont sévi dans toute l'horreur de leur projet infâme.

Un camp de concentration

Dans une Alsace annexée depuis juin 1940, Himmler décide le 3 mars 1941 de créer à proximité du camp d'internement de Schirmeck un "camp de travail" réservé aux "criminels notoires et asociaux". Prévu pour 2000 détenus, il en contint jusqu'à 8000 à l'automne 1944 !

La première raison invoquée pour le choix du Struthof fut l'existence à 1 km de cet endroit d'une carrière de granit d'où les forçats devaient extraire les pierres destinées aux besoins des Allemands. Par la suite les déportés furent affectés à des travaux de terrassement et d'aménagement de routes. Les malheureux étaient laminés jusqu'à l'épuisement total.

 

L'effroi

La vie dans le camp, selon le témoignage des survivants, était rythmée par les réveils dans la nuit, les appels interminables, les travaux insurmontables, la faim qui tenaillait les corps affaiblis, la promiscuité de tous les instants, la vermine envahissante et les sévices incessants. L'effroi était quotidien à l'ombre des potences bien en vue en haut du camp. Ce traitement a anéanti plusieurs milliers d'êtres innocents.

Le camp comprenait 17 baraquements en bois étagés en 9 plates formes à flanc de coteaux communiquant par des escaliers. Il était entouré par un double réseau de barbelés et surveillé par 8 miradors. A l'extérieur, furent installées d'autres baraques et des ateliers tandis qu'une villa fut réquisitionnée pour le commandant.

Les prisonniers qui arrivaient en train jusqu'à la gare de Rothau devaient effectuer à pied les huit kilomètres qui les séparaient du Struthof, sous les coups et les hurlements d'une horde de SS. Il s'agissait d'abord de prisonniers de droit commun allemands puis de déportés de diverses nationalités (Polonais, Russes, Hollandais, Français, Allemands, Norvégiens...).

 

Un camp d'extermination expérimental

Dans le cadre de la "solution finale" réservée au peuple juif lors de la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942 un traitement spécial devait être mis au point dans la phase finale de l'entreprise d'extermination systématique. Ainsi au Struthof, une dépendance d'un hôtel situé à proximité du camp fut transformée en chambre à gaz qui servit épisodiquement durant l'été 1943, époque au cours de laquelle fut également édifié un four crématoire.

Suite à la promulgation du fameux décret du 2 Février 1942 dit "Nacht und Nebel" (Nuit et Brouillard), désignant les prisonniers qui devaient disparaître au cours de leur détention, de tels convois arrivèrent au camp en juillet et décembre 1943.

 

Les martyrs

Entre le 11 Août et le 19 Août 1943 furent également amenés 87 juifs détenus à Auschwitz. Ils furent gazés au Struthof pour enrichir la collection de squelettes dont avait besoin le professeur Hirt de l'Université de Strasbourg entre les mains du pouvoir nazi. Au cours de ce même mois un convoi de femmes juives a été gazé et les corps martyrisés ont servi à d'ignobles expérimentations anatomiques. De plus, dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, 106 membres du réseau de résistance "Alliance" furent exécutés d'une balle dans la nuque.

Le 30 août 1944 avait commencé l'évacuation du camp vers celui de Dachau. Il sera finalement libéré par l'armée française le 23 novembre de la même année.

Aujourd'hui, le Struthof est devenu un lieu de mémoire pour que, d'une part, le souvenir des quelques 12000 martyrs qui y ont trouvé la mort par l'épuisement ou par les massacres, soit perpétué de génération en génération, et pour que, d'autre part, chaque visiteur puisse lancer en toute connaissance de cause cet appel : "Plus jamais çà !

 

Le bâtiment où a été installé le four crématoire est situé dans la partie inférieure du camp à côté du Bunker.
   Jusqu'à la mise en service de ce bâtiment, en octobre 1943, les corps étaient brûlés à la Ferme IDOUX, dans un four crématoire ambulant installé près de la chambre à gaz.

 

Les cadavres qui devaient être incinérés étaient d'abord entreposés dans la morgue qui se trouvait en-dessous, puis montés au pied du four crématoire par un monte-charge situé à droite de l'entrée.

 



Musée du Struthof

 

Le four crématoire

   Les cadavres étaient placés sur un brancard métallique muni de roulettes à l'avant, et introduits dans le four qui était chauffé au coke.  Par les ouvertures situées au fond du four, les flammes léchaient directement les cadavres posés sur une plaque d'amiante et les desséchaient.
   Les cadavres brûlaient ensuite comme des torches.
   La chaleur ainsi dégagée était récupérée pour chauffer l'eau d'un
 accumulateur qui servait à alimenter les douches installées dans la pièce voisine.
    Au-dessous de l'accumulateur, sont conservés quelques exemplaires de
 sabots et de savates portés par les déportés. 
   C'es
pieds nus dans ces chaussures que les déportés étaient astreints à des appels prolongés, qui devenaient insupportables en plein hiver.  Derrière le four crématoire, subsistent au plafond quatre crochets destinés aux pendaisons rapides hors de la vue des autres déportés.

Ces pendaisons se déroulaient de la façon suivante : 
         - lorsqu'il était tout seul, le déporté était placé debout sur un escabeau, les mains liées derrière le dos ; les bourreaux SS lui passaient une corde au cou, la fixaient au crochet et donnaient ensuite un coup de pied brutal dans l'escabeau ;
         - lorsqu'ils étaient plusieurs à être pendus en même temps, les déportés devaient monter sur une planche posée sur deux escabeaux, qu'un SS faisait également tomber brutalement.
      Mais dans les deux cas, les déportés ne tombaient pas d'assez haut pour que leur chute entraîna la mort instantanée par rupture de la colonne vertébrale.

   Ils mourraient donc par strangulation dans d'atroces souffrances.

Les déportés sont tués d'une balle dans la nuque.
   La déclivité du sol vers un puisard permet l'écoulement du sang et le rapide lavage après les exécutions.
   Dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, sont massacrés 107 membres du réseau " Alliance " dont 15 femmes, ainsi que 33 membres du Groupe mobile Vosges-Alsace.

La première salle à droite contient des urnes funéraires destinées à recueillir les cendres des détenus allemands incinérés au four crématoire.
   Pour recevoir ces urnes, les familles de ces détenus allemands devaient verser une somme variant entre 60 et 100 reichsmarks, sans avoir la certitude que les urnes qu'on leur expédiait contenaient bien les cendres des leurs. 
   Selon certains témoignages, les urnes étaient en effet remplies avec n'importe quelles cendres.
   À la Libération, il restait ici 29 kilos de cheveux et de poils de déportés, dont les cadavres étaient systématiquement tondus avant de passer au crématoire.   
   Ils ont été brûlés par les autorités françaises le 20 septembre 1945, et les cendres qui en résultèrent sont contenues dans les urnes placées sur une table.
   Pendant toute la période où le camp a fonctionné, les cheveux des déportés tondus étaient récupérés et expédiés par les SS à une fabrique de feutres en Allemagne.
   De même, les dents en or étaient extraites de la bouche des cadavres avant l'incinération. Quelques déportés étaient chargés de cette macabre besogne
.

La « chambre des cobayes »

En avançant un peu plus dans le couloir, on découvre la « partie médicale » du bâtiment.
   À gauche, il y a une pièce peinte à l'intérieur et disposant d'un lavabo, qui servait de 
bureau aux médecins nazisHIRT, HAGEN et BICKENBACH.   En face, se trouvait leur secrétariat, et dans le fond à droite, la « chambre des cobayes ».

C'est là que furent enfermés des déportés, en particulier des Juifs et des Tziganes amenés d'Auschwitz auxquels a été inoculé le virus de certaines maladies, ou qui ont été gazés ou stérilisés, et sur lesquels des médecins et professeurs nazis procédaient à des expériences et à des recherches.
   
   Dans cette salle sont conservés des
 lits comme ceux qui étaient disposés dans les baraques.
  
 Dans les baraques où étaient entassées les déportés, ces lits étaient rassemblés en châlits comportant trois étages superposés. 
   Ceux qui sont présentés ici correspondent à des châlits comportant seulement deux étages.

La salle d'autopsie

   Tout au fond du couloir, se trouve la salle d'autopsie où les médecins SS disséquaient les cadavres qui leur semblaients intéressants. 
   Les rainures diagonales de la table de dissection située au centre de la salle, permettaient l'écoulement du sang.

source cndp.fr/crdp-reims/memoire/enseigner/natzweiler

 

 

 

Struthof

Atlas 

et Cartes

Camp du struthof 1944

Do plan

Mémoire : Le camp du Struthof - Alsace .

 

Carte du circuit de randonnée "DE NATZWILLER AU STRUTHOF"

 

 

 

Jacques Songy, né le 12 juin 1924 à Châlons, était une figure emblématique de la Résistance. Son engagement patriote remontait à l’âge de 16 ans. Et il n’en avait pas 20 lorsqu’il était devenu agent de liaison pour le groupe Melpomène. Arrêté en août 1944 par la Gestapo, il avait été déporté au Struthoff puis à Dachau, comme le chef de son réseau, Jacques Degrandcourt, qui lui y trouvera la mort. Libéré par les alliés en 1944, de retour à Châlons, en marge de ses activités professionnelles, Jacques Songy consacrera sa vie à aider ses compagnons de combat, les familles de ceux qui ne sont pas revenus des camps ou celles des fusillés.

Créateur du monument des déportés au cimetière du Père Lachaise à Paris, Jacques Songy n’a eu de cesse de se montrer disponible pour la jeunesse : ses exposés et débats dans les établissements scolaires lors du concours de la Résistance ne se comptaient plus, pas plus que ses pèlerinages au camp du Struthof, le seul camp de la mort installé en France.

Histoire de famille sans doute que ce goût pour la chose publique puisque Pierre son père, avait été lui aussi élu du conseil municipal.

L’ancien résistant, passionné de culture, avait animé des spectacles populaires, signant également des critiques théâtrales pour notre journal. Professionnellement, Jacques Songy avait été négociant en vins après la guerre (de 1947 à 1963), s’était essayé au journalisme durant une année et avait apporté ensuite sa touche artistique comme coloriste pour la société de papiers peints Grantil durant dix ans de 1965 à 1975. Avec Denise son épouse, il s’était occupé ensuite d’antiquités jusqu’en 1989.

Accessible, simple, gentil, délicat, humble, il avait élevé six enfants. Les obsèques de cet officier de la Légion d’honneur, notamment titulaire de la croix de guerre avec palmes, médaillé de la Résistance........

Plus loin, il évoque les camps de concentration. Son arrivée au Struthof, puis à Dachau, « où j’ai retrouvé les deux Jacques, Songy et Degrandcourt. Ça n’a pas été facile au quotidien. Mais il fallait garder le moral, et essayer de remonter celui de ceux qui l’avaient perdu. Si je peux vous donner un conseil, c’est de toujours garder le moral, quoi qu’il arrive. Il n’y a rien de mieux. C’est ce qui m’a sauvé. Et sur cette photo, c’est la Libération. Dachau, ça représentait quand même 30 000 personnes. Les Américains sont arrivés. Je les ai vus tuer les 87 gars qui gardaient l’extérieur du camp. Puis ils ont découvert l’étendue des dégâts, et tous les tas de corps qui jonchaient le camp. Ils ont quand même pris le taureau par les cornes et remis le four crématoire en route pour brûler les squelettes. J’ai eu le droit de « visiter » le crématoire sous leur protection. C’était atroce. Voici une photo du Monument aux Déportés de Dachau, érigé au Père Lachaise. J’étais à l’inauguration. C’est Jacques Songy qui avait fait les plans. »
Les souvenirs d’enfance de Roger Romagny, eux aussi, sont intacts. Il a fréquenté les bancs de l’école l’Arsenal, à Châlons. Son certificat d’études – mention « bien » ! – en poche, il entre comme apprenti mécanicien au garage Laforest, place de la République. Ses premiers pas dans le secteur de l’automobile. Mais très vite, il est confronté aux méandres de la guerre et à l’exode. « J’ai ensuite rejoint l’atelier, rue Saint-Eloi. En 1939, à l’époque de la guerre d’Espagne, on récupérait beaucoup de véhicules arrêtés par les troupes françaises. Certains étaient remplis d’armes, camouflées çà et là, dans les coffres, les portières, etc. J’ai fait la fierté de mon patron en lui rendant celles que je trouvais pendant les réparations. Puis en 1940, ce fut l’occupation allemande. J’ai dû me soumettre aux autorités pour éviter le pire. »
Il quitte alors Châlons avec sa famille en direction du sud, pour rejoindre la zone libre. « C’était à bord d’une Mathis que m’avait confiée un mécanicien de Mourmelon-le-Grand. Tout le monde fuyait. Nous avons trouvé refuge dans le Cher, puis sommes finalement rentrés à Châlons. La ville n’était plus qu’un champ de ruines. Notre maison avait été visitée. Tout était sous le contrôle des Allemands. » Il embauchera ensuite en tant que civil dans la police, comme chauffeur-mécanicien. « J’ai fait la connaissance de nombreux gars, qui sont devenus des amis. Beaucoup étaient résistants. Ce n’était pas vraiment un combat, mais plutôt l’esprit de liberté qui nous animait. Non à l’occupant ! Je me suis débrouillé pour passer à travers les mailles du filet. C’est là que j’ai rencontré Jacques Degrandcourt. Ainsi que Madeleine, mon épouse, qui était sa collègue à l’époque. »

« C’était l’interrogatoire tous les jours »


C’est sur la route de Braux-Saint-Remy que certains résistants de Melpomène seront arrêtés. « Nous sommes tombés nez à nez avec un barrage. Les Allemands étaient armés jusqu’aux dents. Ils nous ont sortis des voitures, flanqués au sol, et ont attaché nos mains avec du fil de fer. Direction la prison de Châlons. Là, c’était l’interrogatoire tous les jours. J’entends encore le directeur de la Gestapo me dire « ça va être compliqué de mourir à 20 ans ». Après cela, on est partis en car vers l’Allemagne. Huit jours avant la libération de Châlons. »
Après cette période tragique, Roger retrouve ses proches à Châlons, puis suit une convalescence de trois mois. Il ouvre son propre garage, et épouse Madeleine Desjardins en 1947. « J’ai pris ma retraite il y a une quinzaine d’années, et j’ai passé le flambeau à mon fils. Aujourd’hui, je continue à témoigner pour qu’on ne revive plus jamais ce que j’ai connu. »

 

 

 

Groupe Melpomène Témoignage

 

 

 

Le Groupe Melpomène

   Avec Jacques Degrancourt ou autres, nos sorties étaient de plus en plus fréquentes. Nos rapports sont devenus des rapports de camaraderie, d'amitié, de fraternité, de franchise et de solidarité. Nous étions unis dans nos actions et c'est ainsi que se sont créés des liens très forts qui nous ont permis de construire notre groupe de résistance qui prit le nom de Groupe Melpomène. Notre but était de combattre efficacement, mais discrètement, les troupes allemandes.

   Le 5 mai 1944, après une nuit de bombardements intenses sur le camp de Mailly que nous avions suivi à la jumelle, les services allemands ordonnent à la police française de se rendre sur le camp de Mailly et nous font visiter une partie de ce camp. Il s'agit en fait d'une action de propagande destinée à nous présenter les corps des jeunes aviateurs anglais tués ou à moitié ensevelis dans les débris de leurs avions. Puis, les officiers nous emmènent dans le bâtiment servant d'école dans laquelle est alignée une rangée de cadavres. Ce sont des prisonniers de guerre tués lors du raid de l'aviation anglaise. Ce spectacle était insoutenable tant c'était horrible. Les officiers allemands se réjouissaient de nous offrir un tel spectacle en précisant ironiquement que tout ceci était la conséquence des actions des alliés de la France. Par contre, ils se sont bien gardés de nous montrer des victimes allemandes, la « comédie » était bien jouée, le parcours de visite était encadré par un important service de militaires allemands.

   Au mois de mai 1944, aux alentours du 10, vers midi, je reçois un coup de téléphone au garage de la police. Il m'est demandé de me rendre avec une moto de la police, rue de Jessaint afin de faire sortir précipitamment Jacques Degrancourt de la ville. Il vient d'être prévenu de son arrestation imminente et il lui faut fuir le plus rapidement possible. Nous parvenons à nous enfuir et je dépose Jacques à Moncetz Longevas en un lieu que l'on appelait une boîte à lettre, c'est-à-dire un endroit de liaison entre résistants.
   Je rentre aussitôt, je reprends mon emploi mais je m'attends à être arrêté d'un instant à l'autre, je suis sur mes gardes, j'observe les mouvements de manière à déceler un éventuel comportement suspect autour de moi afin de pouvoir réagir rapidement. J'ai également quelques inquiétudes concernant mon frère qui est également résistant sur le massif argonnais en compagnie entre autres de Christian Chantereine, revenu du STO et qui, pour ne pas y retourner, a préféré rejoindre les rangs de la Résistance.
   Quelques jours après, nos craintes se confirment. Jacques Degrancourt, lui est en lieu sûr, nous en avons eu confirmation mais pour nous, il nous faut être de plus en plus prudents. Alors que nous sommes mon frère et moi chez nos parents au 60, rue Jean-Jacques Rousseau, un coup de sonnette retentit à la porte. Ce sont des Allemands. Avant que mes parents aillent ouvrir la porte mon frère et moi, nous nous enfuyons par les toits en passant au travers d'un vasistas. Je file à la gare et je saute dans le premier train en direction de Paris. Je sais que là-bas je pourrais me cacher en lieu sûr, dans la famille d'André Ponce de Léon, qui était le beau-frère de Pierre Bled et ami de Jacques Degrancourt. Après quelques jours passés dans cette famille d'accueil, je reçois des nouvelles du réseau châlonnais. Jacques me fait dire que je peux me rendre chez M. Alcide Adnet, agriculteur à Bassu. Je serai employé comme ouvrier agricole avant de rejoindre le maquis.

      De Paris, je prends le train pour Vitry le François. Le voyage se passe sans encombre. Je découvre en arrivant à Vitry, une ville totalement détruite, ce n'est véritablement plus qu'un champ de ruines. Un brave paysan m'attend là, il doit me conduire à Bassu où je suis accueilli dans une ferme. Je retrouve quelques Châlonnais qui sont dans le même cas que moi. Ils participent aux travaux de la ferme et, tout comme eux, j'effectue les travaux les plus divers, notamment le « démarriage » des betteraves. Tout se passe bien, l'ambiance est bonne et détendue malgré tout. Nous sommes bien nourris, les agriculteurs qui nous accueillent sont de braves gens et puis, surtout, nous ne subissons aucun contrôle de la part des Allemands.
   Nous sommes tous munis de faux papiers d'identité. Pour ma part, mon nom d'emprunt est Roland Ravoir.

Album photos de struthof

 

 

 

 

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Les inconnus de Struthof

Hommage

 

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le Fil d'Ariane

 

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Premier avertissement

 

François Perrot

(Buchenwald)

 

 

" Dés que vous sortiez tant soit peu du moule,vous étiez repéré et c'était la fin.Nous faisions le gros dos.Nous travaillions sans forcer,mais sans jamais nous arrêter pour ne pas attirer l'attention.Le paradoxe étaitlà:maintenir sa dignité,sa liberté intèrieure tout en filant doux.Il fallait abdiquer en apparence sa personnalité et interieurement la conserver".

 

Saint Vit  - Dénoncé, François PERROT a été arrêté par la Gestapo en  1943.Le deporte n 503

 

Il a été libéré en avril 1945 par les blindés de Patton.

 

François PERROT

Le camp de concentration de Buchenwald

"Rien ne m'aura jamais plus bouleversé que cette vue. "

Dwight D. Eisenhower, le commandant en chef des forces armées alliées 

 

En juillet 1937, la SS fait déboiser la forêt sur l'Ettersberg près de Weimar et
ériger un nouveau camp de concentration. Le camp doit servir à combattre les adversaires politiques, à persécuter les Juifs, les Sintis et les Roms, à exclure définitivement du « corps national » allemand les « étrangers à la communauté », parmi lesquels figurent les homosexuels, les SDF, les témoins de Jéhovah et ceux qui ont des antécédents judiciaires. Très vite, Buchenwald deviendra synonyme du système des camps de concentration nazis.

Après le début de la guerre seront déportées à Buchenwald des personnes en provenance de toute l'Europe. Dans le camp de concentration sur l'Ettersberg et ses 136 camps extérieurs, plus de 250 000 personnes au total sont emprisonnées. La SS les force à travailler pour l'industrie d'armement allemande.

À la fin de la guerre, Buchenwald est le plus grand camp de concentration du Reich allemand. Plus de 56 000 personnes meurent sous la torture, des expériences médicales et d'épuisement. Dans un endroit spécialement aménagé pour les exécutions, plus de 
8 000 prisonniers de guerre soviétiques seront abattus. Les combattants de la résistance constituent une organisation clandestine dans le camp, afin de juguler de leur mieux les ravages de la SS. Néanmoins, le « Petit camp » deviendra l'enfer de Buchenwald. Des milliers de prisonniers épuisés mourront encore peu avant la libération.

 

Visite du camp de concentration de Buchenwald en Allemagne

 

Buchenwald

 

« Rien ne m'aura jamais plus bouleversé que cette vue. »

- Dwight D. Eisenhower, le commandant en chef des forces armées alliées -

 

En juillet 1937, la SS fait déboiser la forêt sur l'Ettersberg près de Weimar et
ériger un nouveau camp de concentration. Le camp doit servir à combattre les adversaires politiques, à persécuter les Juifs, les Sintis et les Roms, à exclure définitivement du « corps national » allemand les « étrangers à la communauté », parmi lesquels figurent les homosexuels, les SDF, les témoins de Jéhovah et ceux qui ont des antécédents judiciaires. Très vite, Buchenwald deviendra synonyme du système des camps de concentration nazis.

Après le début de la guerre seront déportées à Buchenwald des personnes en provenance de toute l'Europe. Dans le camp de concentration sur l'Ettersberg et ses 136 camps extérieurs, plus de 250 000 personnes au total sont emprisonnées. La SS les force à travailler pour l'industrie d'armement allemande.

À la fin de la guerre, Buchenwald est le plus grand camp de concentration du Reich allemand. Plus de 56 000 personnes meurent sous la torture, des expériences médicales et d'épuisement. Dans un endroit spécialement aménagé pour les exécutions, plus de 
8 000 prisonniers de guerre soviétiques seront abattus. Les combattants de la résistance constituent une organisation clandestine dans le camp, afin de juguler de leur mieux les ravages de la SS. Néanmoins, le « Petit camp » deviendra l'enfer de Buchenwald. Des milliers de prisonniers épuisés mourront encore peu avant la libération.

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Chêne de Goethe

Les nazis ont fait abattre par leurs prisonniers des dizaines d'hectares de forêt pour la construction du camp de concentration de Buchenwald. Un arbre, chêne ou hêtre, placé au milieu du camp, aurait été selon la légende celui sous lequel le poète, philosophe et dramaturge Goethe (qui vécut et mourut àWeimar) aurait eu l'habitude de se reposer, de méditer et de travailler ; étonnant symbole d'une Allemagne humaniste au cœur de l'horreur concentrationnaire nazie, il fut épargné. Il fut ensuite brûlé lors du bombardement allié de juillet 1944. Une rumeur circulait parmi les déportés disant que l'Allemagne nazie disparaîtrait quand le chêne de Goethe serait abattu.

 

Le « Comité international clandestin » de Buchenwald, « ILK », voit le jour l'été 1943 à la suite d'une réunion secrète. Le colonel Frédéric-Henri Manhès, déporté en 1943, et Marcel Paul, dirigeant communiste français, déporté à Auschwitz, puis à Buchenwald, y représentent le Comité des Intérêts Français.

Dans le camp, la survie est affaire de solidarité. Elle est d’abord nationale. Les Français ne représentent que 13 %, au plus fort, de la population du camp. C’est dire toute l’importance de la création, après cinq mois de préparatifs et de négociations difficiles, en juin 1944, du Comité clandestin des intérêts français qui fédère tous les groupes français de résistance, services d’action ou de renseignements présents à Buchenwald1(Bureau : Président Frédéric-Henri Manhès9, Vice-Président Albert Forcinal, membres Marcel Paul ,Eugène Thomas, Robert Darsonville, Louis Vautier, Maurice Jattefaux), et de son émanation le Comité du corps médical français dont la présidence fut confiée au Docteur Joseph Brau (membres : le Docteur Meynadier chirurgien et le Docteur Lansacq médecin).

Les objectifs du CIF sont de, en liaison avec les autres organisations nationales clandestines du camp la plupart du temps bien antérieures :

1- permettre à un maximum de Français de rentrer en France,

2- freiner la production de guerre allemande,

3- établir un plan de libération du camp.

Leur réalisation est étroitement liée, dans ce contexte hors du commun, à l’attribution des « emplois » (désignation pour les « bons » transports ou kommandos, mutations entre « petit » et « grand » camp…) et donc aux négociations avec les autres organisations ainsi qu'aux possibilités d’ « hospitalisation »

Début avril 1945, les nazis tentent d'évacuer le camp alors que les troupes américaines approchent. Ils jettent des milliers de déportés sur les routes. Ce sont les « marches de la mort ». Cependant, l'organisation clandestine du camp parvient à limiter le nombre des départs et à prendre le contrôle du camp sur les SS le 11 avril 1945, quelques heures avant l'arrivée des blindés américains.

Les habitants de la ville voisine de Weimar, distante d'environ 5 km, sont réquisitionnés pour l'évacuation des corps de déportés, la plupart d'entre eux disant qu'ils ignoraient ce qui se passait alors à Buchenwald. Le commandement américain a souhaité que des notables de Weimar se rendent au camp, le 16 avril 1945 afin que chacun puisse constater l'horrible réalité du régime porté au pouvoir en 1933.

 

 

Atlas 

et 

Carte 

Buchenwald

 

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Documents

de

Buchenwald

 

3

Pendant l’hiver 1944-1945 Jean Kréher, interné au camp de Buchenwald, fabrique avec du papier à lettres volé aux allemands (on y retrouve parfois au verso la formule "Heil Hitler" !) un premier carnet dans lequel il consigne les noms de ses camarades d’infortune : certains sont barrés (décédés en captivité), on y devine des dessins des héros de l’époque, Charlie Chaplin, les débuts de Disney… Au verso de ce premier carnet, Jean Kréher consigne des bonnes adresses de restaurants échangées entre prisonniers et des recettes de cuisine ! Ecrire pour ne pas oublier, écrire pour survivre.

A quelques jours de la libération du camp, les prisonniers savaient que le front approchait et que l’Allemagne nazie était prise en étau à l’Ouest par les Américains et à l’Est par les Soviétiques, Jean Kréher ouvre un deuxième carnet. Il est rédigé sur du papier volé dans l’usine d’armements où les prisonniers travaillaient, d’où ces formes de cibles ! Alors qu’il ne sait pas encore s’il sortira vivant du camp, il a la présence d’esprit de consigner dans ce carnet des messages de ses camarades, pour l’avenir. On y parle de fraternité indéfectible, de l’Europe à construire, de l’Allemagne à reconstruire.  

 

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Les inconnus de Buchenwald

 

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Images

de Buchenwald

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Passeur

de Mémoire

L'Enfant de Buchenwald, 

 

Elie Buzyn

 

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 Des paroles de ma mère, quand j'ai eu 13 ans. Nous étions dans un camp, et elle m'a parlé comme à un homme, me disant que mon père et elle ne survivraient pas à la guerre, et m'ordonnant de le faire pour eux. Pour retrouver les nôtres, et leur dire ce qui était arrivé. J'ai tenu parole...

 

 

Tout reste gravé dans ma mémoire. Nous étions des milliers, dans le froid, devant avancer quoi qu'il arrive. Je revois des compagnons trébuchant devant moi, abattus d'une balle dans la nuque par les nazis. À notre arrivée à Buchenwald, j'avais les pieds gelés. J'ai refusé d'être amputé ; c'était synonyme de mort. Un déporté russe m'a alors dit qu'il fallait tremper mes pieds dans de l'eau chaude puis froide pour les "récupérer". La solidarité de mes camarades m'a sauvé...

Auschwitz était un camp d'extermination, Buchenwald, un camp de concentration. Reste que les conditions de vie y étaient très dures, et la violence, permanente.

À la Libération, on ne souhaitait pas nous écouter, et ceux qui le faisaient ne pouvaient nous croire. Par ailleurs, les camps, où avaient été assassinés mes parents, représentaient une fosse. Je savais que si je me retournais sur ce passé, je tomberais dedans. Pour construire une vie, il me fallait aller de l'avant. Venu de Pologne, j'ai trouvé refuge chez un oncle, en France. Je n'ai revu mon pays natal qu'il y a vingt ans, quand mon fils a voulu se rendre à Auschwitz. Je me suis résolu à l'accompagner. 

 

 

Je recherche 

des passeurs de mémoire

des descendants de Résistants

et des survivants des Camps

 

f.roustant@hotmail.com

 

Bibliothèque de Buchenwald

 

 

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 Mon Coup

de

coeur

 

 

 

 

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Avril 1944. Un convoi de déportés quitte la gare de Compiègne. Excepté les Allemands et l'État français, personne à bord ne connaît sa destination. Personne... sauf Robert Danglars. Instituteur, pacifiste convaincu puis militant trotskiste, il a participé en Bretagne aux actions de propagande en direction des soldats allemands.

Octobre 1943. 
Brest. À la suite d'une trahison, son réseau est démantelé, son responsable abattu, Danglars et ses camarades sont jetés en prison.

Mars 1944, prison de Rennes. Le directeur et un inconnu lui proposent un marché : demain, les Alliés débarqueront et la France sera libérée. Pour tomber aux mains des communistes ? Contre la liberté de sa mère et de sa soeur, arrêtées pour l'avoir hébergé, réclamées par les autorités allemandes, et sa propre vie, il devra liquider un dirigeant communiste déporté...

Buchenwald, qui «accueillit» Marcel Paul, le colonel Manhès, Marcel Dassault, Jorge Semprun, David Rousset, Stéphane Hessel, tient une place singulière dans l'histoire des camps de concentration. Notre héros malgré lui devra naviguer au coeur d'une véritable ville où la vie n'a aucun prix. Combativité et trahison, lâcheté et courage, sur fond de tensions entre nationalités, triangles rouges et triangles verts, résistants de tous bords et gaullo-communistes, ce récit bat en brèche nombre d'images forgées à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Un roman haletant au coeur de l'Histoire.

Roger Martin a publié une trentaine d'ouvrages, enquêtes, documents, romans noirs et BD, dont, au cherche midi, Jusqu'à ce que mort s'ensuive (prix Sang d'encre du meilleur roman noir 2008 à Vienne, prix Thierry Jonquet 2010 et prix des Ancres noires du Havre 2011).

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